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Turquie

Un double attentat fait au moins 15 morts et 150 blessés dans un pays sous tension

Article publié le 28/07/2008 Dernière mise à jour le 28/07/2008 à 10:53 TU

Double attentat à Istanbul, ce 27 juillet. La police va examiner les caméras de surveillance toute proches. L'explosion a fait des blessés jusqu'à 40 mètres de l'épicentre. ( Photo : AFP )

Double attentat à Istanbul, ce 27 juillet. La police va examiner les caméras de surveillance toute proches. L'explosion a fait des blessés jusqu'à 40 mètres de l'épicentre.
( Photo : AFP )

L'attentat s'est produit dans une rue animée de la ville, sur la rive européenne. La première bombe de faible puissance a servi de piège en attirant les badauds. C'est le plus sanglant attentat depuis novembre 2003, alors qu'entre l'affaire du réseau nationaliste Ergenekon et la possible interdiction du parti au pouvoir, l'AKP, la Turquie est sous tension.

Avec notre correspondante à Istanbul, Fatma Kizilbuga

C’est un véritable cauchemar qu'a vécu Istanbul cette nuit. Les deux explosions intervenues à un court intervalle se sont produites à Gungoren, un quartier situé à la périphérie du centre historique de la ville, sur la rive européenne d'Istanbul.

Une première, de faible intensité selon les témoins, a eu le malheur d’attirer les badauds en grand nombre. C’est quelques minutes après à peine que la seconde déflagration a eu lieu, causant la mort de 15 personnes et créant d’importants dégâts matériels. Selon les autorités, la première explosion est due à une grenade à percussion déposée dans une cabine téléphonique ; la deuxième bombe était dissimulée dans une poubelle.

Témoignage de Yucel Serkan, qui était sur place

« La bombe était dans une cabine téléphonique... Des mains des bras ont sauté en l'air, c'était horrible... »

écouter 00 min 32 sec

28/07/2008 par Fatma Kizilboga

Le dernier bilan provisoire fait état de plus d'une centaine de blessés dont une quinzaine dans un état grave.

Le gouverneur d'Istanbul  Muammer Güler, le directeur de la sûreté générale Cellaletin Cerrah ainsi que le ministre de l’Intérieur Bésir Atalay se sont rendus sur les lieux.

Aucune revendication n’a été faite mais c’est bien la piste de l’attentat qui est privilégiée. Alors que l’enquête continue, une cellule de crise a été mise en place, et si un cordon de sécurité rend l’accès aux lieux impossible, tous les témoins s’accordent pour parler d’un carnage.