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Géorgie / Russie

Combats intenses et échec au Conseil de sécurité

Article publié le 09/08/2008 Dernière mise à jour le 09/08/2008 à 10:56 TU

Tôt samedi matin, les combats se sont intensifiés. L’aviation russe a attaqué des installations militaires autour de la ville de Gori mais les bombardements auraient aussi touché des immeubles résidentiels à quelque 50 km de la capitale sud-ossète, Tskhinvali. A New York au Conseil de sécurité de l'ONU, les discussions piétinent. Après deux réunions aucun texte n’a pu être présenté pour trouver un accord de cessez-le-feu. Le soutien russe aux séparatistes d’Ossétie du Sud serait le principal élément de blocage dans les débats du Conseil de sécurité.

Des militaires géorgiens après un bombardement russe sur la ville de Gori, le 9 août 2008.(Photo : Reuters)

Des militaires géorgiens après un bombardement russe sur la ville de Gori, le 9 août 2008.
(Photo : Reuters)


Avec notre correspondante à New York, Fabienne Syntes

La concordance  dans le temps est édifiante. A dix minutes près, c’est lorsque la Géorgie annonçait de nouveaux  bombardements près de sa capitale que les membres de Conseil de sécurité sont sortis de leur réunion, les mains vides : pas de texte.

Consultation, réunion formelle, puis huit clos, les diplomates ont échangé pendant plus de quatre heures, hier après-midi. « Un projet de déclaration a été écrit -a expliqué le président belge du Conseil de sécurité- mais certains  membres ont besoin de plus de temps. »

Pas  besoin d’être devin pour comprendre, c’est une demande de cessez-le-feu qui est inscrite dans ce texte et la Russie n’est pas prête à cela.

Russe et Géorgien, sous les yeux du Conseil, se sont livrés à une véritable partie de ping-pong. « Acte criminel » a lancé l’ambassadeur géorgien, « attitude aventureuse et irresponsable » a répliqué l’ambassadeur russe.

Les caméras  du conseil tournaient, lorsque le géorgien a demande à son collègue russe « êtes-vous prêt à stopper les bombardements ?» Pas  de réponse… La  Russie, seule contre tous, sera d’autant plus difficile à convaincre qu’elle a clairement dit hier que son intervention en Géorgie, était due en partie à la  connivence du Conseil de sécurité qui n’a pas su se mettre  d’accord, la veille, pour dénoncer l’entrée géorgienne en Ossétie du Sud .

Aujourd’hui le Conseil se réunit encore. Ca sera donc la troisième  fois  en trois jours.

Charles Urjewicz

Spécialiste de la Géorgie et professeur d'histoire à l'INALCO

« Saakachvily est un impulsif. Je crois qu'il s'est lancé dans une aventure en tentant de forcer la main de la Russie. Toute la question est de savoir jusqu'où est-il capable d'aller. »

La Géorgie a lancé une offensive militaire contre la région séparatiste d'Ossétie du Sud, c'était hier soir peu avant minuit. La capitale de l'Ossétie du Sud, Tskhinvali est le théâtre d'intenses combats depuis très tôt ce matin. Selon Charles Urjewicz, spécialiste de la Géorgie, professeur d'histoire à l'INALCO, le président Saakachvily tente le tout pour le tout pour garder l'Ossétie du Sud dans son giron.

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09/08/2008 par Anne Fauquembergue