Article publié le 11/08/2008 Dernière mise à jour le 11/08/2008 à 03:43 TU
Avec notre correspondante à Islamabad, Nadia Blétry
Les membres de la coalition gouvernementale exercent une pression continue sur le chef de l’Etat en l’exhortant à démissionner immédiatement, avant même que la procédure légale de destitution ne soit entamée.
Le président pakistanais Pervez Musharraf devrait pouvoir prendre connaissance rapidement du détail des charges retenues contre lui par la coalition gouvernementale. Apparemment les accusations sont doubles. Elles dénoncent une mauvaise gestion du pays et une violation de la Constitution.
Ligne de défense
Le chef de l’Etat va probablement devoir rendre des comptes sur la situation économique du Pakistan et sur l’instauration de l’Etat d’urgence le 3 novembre dernier.
Pour obtenir la destitution du chef de l’Etat, la coalition doit réunir la majorité des 2/3 du Parlement. Mais la procédure légale risque de prendre du temps. Après avoir pris connaissance des accusations portées contre lui, Pervez Musharraf va devoir mettre en place une ligne de défense à moins qu’il ne choisisse d’autres options.
Théoriquement, le chef de l’Etat a le pouvoir de dissoudre l’Assemblée ou de démissionner. Ces alliés politiques l’ont d’ores et déjà assuré de leur profond soutien.
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