Article publié le 13/08/2008 Dernière mise à jour le 13/08/2008 à 15:27 TU
La visite du chef de l'Etat libanais, le général Michel Sleimane à Damas est un événement. Le président libanais a réservé sa première visite à l’étranger à la Syrie et cette visite s’inscrit dans un mouvement soutenu par la France. Coïncidence ou non, toujours est-il qu'au moment même où le président libanais est en Syrie, un attentat a été commis à Tripoli, dans le nord du Liban. Dans le centre de la ville, une bombe a tué une quinzaine de personnes.
Plusieurs dossiers figurent à l’ordre du jour de cette rencontre. A commencer par le rétablissement de relations diplomatiques entre les deux pays et la délimitation des frontières syro-libanaises. Les Syriens se déclarent prêts à accepter le tracé de ses frontières, à l’exception du secteur des Fermes de Shebah, car elles sont occupées par Israël. Mais il y a aussi la renégociation des accords bilatéraux, conclus dans les années 90, ainsi que la question des 200 Libanais disparus en Syrie et des 600 ressortissants syriens, disparus au Liban.
Les chances de réussite
La Syrie tient à garantir le succès de la diplomatie française pour, d’une part, accentuer l’échec de la politique belliqueuse des Etats-Unis partout dans la région et pour renforcer, à Washington, le courant favorable au dialogue avec Damas. C’est dans cette optique que la Syrie accélère les démarches en direction du Liban, notamment à la veille de la rencontre tripartite, entre les présidents Assad, Sarkozy et Poutine, prévue les 21 et 22 août prochains en Russie, et notamment à la veille de la visite du président français à Damas, les 4 et 5 septembre prochains.A lire