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Guinée Equatoriale

Malabo impose des restrictions aux Libanais

par  RFI

Article publié le 15/08/2008 Dernière mise à jour le 15/08/2008 à 04:13 TU

Le gouvernement de Guinée Equatoriale a annoncé son intention de contrôler l'accès de ressortissants libanais à son territoire. Une décision qui satisfait aussi les hommes d'affaires libanais.

Le mercenaire britannique Simon Mann (d) lors de son procès au tribunal de Malabo, le 7 juillet.(Photo : AFP)

Le mercenaire britannique Simon Mann (d) lors de son procès au tribunal de Malabo, le 7 juillet.
(Photo : AFP)

La décision des autorités de Malabo survient un mois après le procès de Simon Mann. Condamné à 34 ans de prison, le mercenaire britannique avait été jugé par un tribunal de Malabo, en juillet, pour tentative de coup d'état commis en 2004 contre le président de la République, Teodoro Obiang Nguema.

Au cours de son procès, Simon Mann avait mis en cause plusieurs libanais, dont Elie Khalil, un homme d'affaires britannique d'origine libanaise, qu'il qualifiait alors de « véritable cerveau de cette tentative ».

Selon Mann, Khalil lui avait affirmé qu'il « comptait sur une personnalité importante à Malabo, qui avait beaucoup d'influence auprès du président Obiang ». Ce personnage l'informait de « tous les mouvements du président tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays, et avait le pouvoir d'influencer les décisions présidentielles ».

Malabo demandera plus de transparence

Suite à ces surprenantes déclarations, tous les regards s'étaient donc tournés vers le Palais présidentiel où, en effet, un autre libanais fait office d'éminence grise du président Obiang. Un peu plus d'un mois après, afin d'y voir clair dans cet imbroglio, les autorités tapaient du poing sur la table.

Arguant de raisons de sécurité, les autorités, déjà sur les dents depuis cette « tentative d'invasion mercenaires », ont donc annoncé leur intention de limiter le nombre, sans cesse croissant, de Libanais dans le pays. Concrètement, Malabo va demander plus de transparence à chaque entreprise libanaise.

Un accord avec des hommes d'affaires libanais

Désormais, les entreprises devront recenser leurs employés Libanais, et fournir la liste aux autorités. Selon le conseiller politique du chef de l'état, Miguel Oyono, il n'y aura pas de quota, et ceux qui justifieront leurs activités ne seront pas interdits de territoire.

La décision a été prise en accord avec certains hommes d'affaires libanais, dont le bras droit du président équato-guinéen, et le gouvernement.

Une mesure qui arrangerait les hommes d'affaires libanais. Ces derniers sont soupçonnés, par certains de leurs compatriotes expatriés, de vouloir garder jalousement un pré carré très rentable.