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Géorgie / Russie / Etats-Unis

Accord validé, mais pas signé

par  RFI

Article publié le 15/08/2008 Dernière mise à jour le 15/08/2008 à 14:33 TU

La secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, rencontre le président géorgien, Mikheïl Saakachvili, à Tbilissi, le 15 août 2008.(Photo : Reuters)

La secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, rencontre le président géorgien, Mikheïl Saakachvili, à Tbilissi, le 15 août 2008.
(Photo : Reuters)

Le cessez le feu entre la Russie et la Géorgie reste un accord de principe et c'est justement pour le formaliser que la chef de la diplomatie américaine est à Tbilissi en ce moment. Condoleezza Rice doit éclaircir quelques points du plan de paix en 6 points de l'Union européenne. Et ce n'est pas une coïncidence, c'est  dans ce contexte de conflit qu'un accord a été signé entre les Etats-Unis et la Pologne sur le déploiement du bouclier anti-missile américain. Les négociations ont été longues, elles ont duré 15 mois. Le dispositif est censé protéger les Etats-Unis des attaques de pays considérés comme ennemis, l'Iran ou la Corée du nord par exemple. Mais pour Moscou, ce dispositif est une menace directe contre son territoire.

« En acceptant les éléments du bouclier anti missile sur son sol, la Pologne s'expose à être frappée ». Les propos menaçants du chef  adjoint d'état major russe évoquent également les cas prévus de recours aux armes nucléaires. La réaction de Moscou ne s'est pas fait attendre. Les Etats-Unis ont beau dire que le bouclier anti-missile ne vise en rien la Russie mais des Etats voyous comme l'Iran, la perspective pour Moscou de voir s'installer de l'autre côté de sa frontière une base américaine occupée par 300 soldats et équipée de 10 intercepteurs de missiles balistiques à longue portée a produit l'effet annoncé.

Les Russes ont prévenu depuis de nombreux mois qu'ils riposteraient à l'installation de contingents américains en Pologne comme en République tchèque. Cela s'ajoute, vu de Moscou, à la menace du rapprochement de l'alliance atlantique. L'accord prévoit d'ailleurs que les Américains viendraient au secours de la Pologne en cas d'agression par un pays tiers.

C'est même sur cette clause que les négociateurs ont longtemps buté avant de conclure en pleine crise géorgienne. Le message est clair de la part de Washington engagé dans un bras de fer avec Moscou dans la délimitation des zones d'influence. La Pologne appartient de fait à l'alliance atlantique.

Sur le terrain les troupes russes ne sont pas parties et Tbilissi accuse Moscou de trainer les pieds. Mais pour la Russie, il s'agit de vérifier qu'il ne reste pas la moindre infrastructure militaire géorgienne, pas le moindre dépôt d'armes et de munitions dans les régions séparatistes. De nombreux observateurs estiment également les Russes adoptent une stratégie de pourrissement de la situation afin d’amener les Géorgiens eux-mêmes, poussent Mikhail Saakachvili de son fauteuil présidentiel.

Moscou veut faire tomber Mikheïl Saakachvili

« De quoi sont capables les Russes si Mikheïl Saakachvili devait s'accrocher au pouvoir, commencent à se demander certains Géorgiens. »

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15/08/2008 par Régis Genté


Et parallèlement  la chancelière allemande Angela Merkel rencontre aujourd’hui le président russe Dmitri Medvedev. Lle Rendez-vous se déroule à Sotchi, sur les bords de la mer noire.

Visite d'Angela Merkel en Russie

« Un seul thème dominera la rencontre entre Angelina Merkel et Dmitri Medvedev : la crise entre la Russie et la Géorgie. »

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15/08/2008 par Pascal Thibaut


Intense activité diplomatique, donc alors que sur le terrain la trêve semble fragile d'après l'Agence France Presse. Les troupes russes auraient quitté le ville de Gori près de l’Ossétie du sud mais elles resteraient postées à l'entrée de la ville.

Situation à Gori : toujours bloquée par les Russes

« Le général Borrisov, qui commande les troupes russes à Gori, prétend restaurer l’ordre dans la région mais les gens qui fuient la zone parlent de pillages, d’incendies et de violences. »

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15/08/2008 par Béatrice Leveillé