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Géorgie

La diplomatie à l'œuvre pour obtenir le retrait russe

Article publié le 17/08/2008 Dernière mise à jour le 18/08/2008 à 11:04 TU

La diplomatie est à l’œuvre pour obtenir le retrait des troupes russes, qui devrait commencer ce lundi à la mi-journée. Pour l’instant, alors que l’aide humanitaire arrive au compte-gouttes sur le terrain, rien ne semble avoir bougé : les troupes russes auraient même renforcé leurs positions dans certaines zones. L’accès à la ville de Gori, entre Tbilissi et l’Ossétie du sud, est toujours entre leurs mains. Dans une interview au Figaro ce lundi matin, le président français Nicolas Sarkozy affirme que « la Russie doit se retirer sans délai de Géorgie ». De son côté, Angela Merkel, en visite hier à Tbilissi, estime que la crédibilité de la Géorgie est en jeu.

La chancelière allemande Angela Merkel apporte son soutien à  la Géorgie. Elle a rencontré le président Saakachvili à Tbilissi le 17 août 2008.(Photo: Reuters)

La chancelière allemande Angela Merkel apporte son soutien à la Géorgie. Elle a rencontré le président Saakachvili à Tbilissi le 17 août 2008.
(Photo: Reuters)


Avec notre correspondant à Tbilissi, Régis Genté

Angela Merkel

Chancelière allemande

« La Géorgie est un pays libre et indépendant ».

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17/08/2008 par Heike Schmidt


C’est un soutien très ferme que la chancelière allemande a apporté au président Saakachvili. Elle l’a fait à plusieurs niveaux. D’abord en demandant le retrait, au plus vite, des troupes russes de Géorgie. Elle s’est montrée pressée de l’application de cette décision et en ce sens, elle faisait écho à la demande de Nicolas Sarkozy qui a appelé le président russe, aujourd’hui également, à retirer ses troupes. Et normalement, cela devrait se faire demain lundi. En tout cas, Dmitri Medvedev s’y est engagé.

Le deuxième point développé par la chancelière allemande, c’est la possibilité d’envoyer sur place une force de paix internationale. Angela Merkel s’engage à envoyer en Géorgie des soldats allemands et également européens. En tout cas, elle va tout faire pour faire avancer cette solution. Et c’est effectivement très important car depuis des années, le grand problème des Géorgiens est que la paix est maintenue en Abkhazie et en Ossétie du Sud uniquement par les Russes qui ne sont pas neutres dans ce conflit.

Angela Merkel s'exprime en faveur de l'entrée de la Géorgie dans l'OTAN

« La Géorgie sera membre de l'OTAN si elle le veut et c'est ce qu'elle veut ».

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17/08/2008 par Pascal Thibaut


Et puis le troisième point, et c’est sans doute le plus important, Angela Merkel a dit que la Géorgie avait sa place dans l’OTAN, que si elle le voulait, elle pouvait entrer dans l’organisation atlantiste. Il s’agit d’un réel soutien à Mikheïl Saakachvili. En avril dernier au sommet de Bucarest de l’OTAN, l’Allemagne avait refusé, comme d’ailleurs la France, l’entrée de la Géorgie dans l‘OTAN, du moins au plan pour accéder à l’Organisation de l’Atlantique Nord.

Les incertitudes sur le terrain

On est extrêmement méfiants ici car ces derniers jours, la Russie a fait quelques promesses qui n’ont pas été tenues. D’autant plus que ce soir, il y a des positions qui, au lieu d’être évacuées, ont été plutôt fortifiées.

Et puis toute la journée, il y a eu des déclarations contradictoires, faites par les Russes. Certains disaient, notamment le général qui dirige les forces russes en Géorgie, que ses chars allaient quitter ce territoire et repartir en Russie. Le ministère de la Défense de son côté annonçait au contraire que ce retrait se ferait lorsque la situation sera stabilisée. Et cela, qui pourrait le dire ?

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