par RFI (avec AFP)
Article publié le 20/08/2008 Dernière mise à jour le 20/08/2008 à 13:46 TU
Onze personnes ont été tuées et 31 blessées mercredi dans deux attentats à la voiture piégée à Bouira, à 120 km au sud-est d'Alger, le 20 août 2008.
( Photo : AFP )
Au petit matin, la ville de Bouira a été secouée par une double explosion criminelle. Rien pour l’instant n’indique qu’il s’agit d’attentats suicide, comme celui perpétré la veille dans la commune des Issers.
Le premier véhicule piégé a explosé près du siège des locaux du secteur militaire, dont il a soufflé la façade. Quelques minutes plus tard, vers 6 heures du matin, deuxième explosion, à proximité d’un hôtel du centre-ville.
La déflagration a atteint un autocar qui s’apprêtait à quitter sa station, à côté de cet hôtel. Il transportait des salariés qui se rendaient à leur chantier. C’est parmi eux qu’il y a eu le plus de victimes.
Recrudescence de la violence
La ville de Bouira a été bouclée. Ce double attentat intervient au lendemain de l’attentat suicide contre l’école de gendarmerie des Issers, qui a fait 43 morts et 45 blessés.
Ce dernier n’a pas été revendiqué, mais cette nouvelle vague d’attentats à l’explosif porte la griffe de l’ex-GSPC, Groupe salafiste pour la prédication et le combat.
Depuis quelques semaines, on enregistre une recrudescence de la violence terroriste en Kabylie, mais aussi plus à l’est, dans les régions de Jijel et de Skikda, qui ont fait, selon un décompte de presse, plus de 60 morts jusqu’à présent.
Dimanche, des groupes armés islamistes avaient tendu une embuscade à un convoi des forces de l'ordre à Skikda, à 350 km à l'est d'Alger. Huit policiers, trois militaires et un civil avaient été tués.
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