par RFI
Article publié le 24/08/2008 Dernière mise à jour le 24/08/2008 à 02:12 TU
A Mogadiscio, les deux journalistes occidentaux, Nigel et Amanda, logeaient à l'hôtel Shamo. D'après le témoignage d'un responsable de cet établissement, les reporters sont partis trés tôt dans la matinée du 22 août, pour faire un reportage sur la situation des déplacés aux abords de la capitale.
Selon les Nations unies, plus de 300 000 somaliens ayant fui les combats vivent dans des conditions plus que précaires le long de la route qui mène à Afgoye, à une trentaine de kilomètres au nord-ouest de Mogadiscio.
En raison de l'insécurité, aucune organisation non gouvernementale internationale n'a réusssi, pour le moment, à venir en aide à ces populations. C'est cet axe routier, particulièrement dangereux, qu'ont emprunté les deux reporters avec leur interprête somalien.
L'enlèvement : Une pratique courante
Une route stratégique qui attire aussi bien les insurgés islamistes que les milices pro-gouvernementales ou de simples criminels. La canadienne et l'australien ne sont jamais arrivés au camp de déplacés qu'ils devaient visiter.
L'Agence france presse, rapporte les propos d'un policier, qui confirme la thèse de l'enlèvement. La pratique est courante en Somalie, où tout se monnaye. Les humanitaires et les journalistes en sont les premières victimes. En décembre dernier, un cameraman français avait été enlevé et libéré contre rançon.
Ces enlèvements surviennent alors que les insurgés somaliens progressent sur tous les fronts en Somalie. Le 22 août, ils se sont emparés de la ville stratégique de Kismayo, principal port du sud du pays.
Envoyé spécial de l'ONU pour la Somalie
« Il y a un côté qui est tribal, il y a un côté qui peut être politique. Mais ceux qui sont pour le moment victorieux ne sont pas encore déterminés. »
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