Article publié le 24/08/2008 Dernière mise à jour le 24/08/2008 à 10:50 TU
Treize wagons sur trente-quatre, placés au milieu de l'attelage, ont pris feu, laissant échapper une immense colonne de fumée noire.
(Photo : Reuters)
Avec notre correspondant à Tbilissi, Régis Genté
Vendredi dernier, déjà, jour du retrait des forces régulières russes de Géorgie, Shota Outiachvili, du ministère de l'Intérieur, nous disait avoir reçu des informations selon lesquelles les troupes de Moscou avait placé ça et là des mines dans et autour de la ville de Gori. Les endroits stratégiques, comme les ponts notamment sont les plus visés.
Mais les services de déminage du ministère de la Défense géorgien qui, depuis vendredi, tentent de nettoyer la ville de ses explosifs, n'avaient pas poussé leur travail de vérification jusqu'au village de Skra, à l'ouest de Gori, « parce qu'il n'y a pas de ponts en cet endroit ». C'est la voie ferrée elle-même qui était minée.
Ce dimanche matin, alors que le train transportait du carburant en provenance de Bakou, en Azerbaïdjan, vers le port géorgien de Batoumi, sur la mer Noire, le convoi a heurté une mine.
Treize wagons sur trente-quatre, placés au milieu de l'attelage, ont pris feu, laissant échapper une immense colonne de fumée noire, extrêmement épaisse.
C’est un nouveau coup dur pour la Géorgie qui est d’abord un espace de transit, notamment pour les hydrocarbures du bassin de la mer Caspienne en direction des marchés occidentaux, via la Turquie.