Article publié le 25/08/2008 Dernière mise à jour le 25/08/2008 à 19:14 TU
Saïd Al-Attaba, 56 ans, le plus ancien détenu palestinien en Israël, incarcéré depuis 1977, a eu droit a un accueil triomphal dans sa ville, Naplouse (nord de la Cisjordanie), après sa libération, le 25 août 2008.
( Photo : AFP )
Avec notre correspondante à Jérusalem, Catherine Monnet
Au fils des ans, il était devenu un véritable symbole. 32 ans derrières les barreaux. Saïd al-Attaba était devenu le plus ancien prisonnier palestinien. Agé aujourd'hui de 56 ans, l'homme originaire de la ville de Naplouse purgeait une peine de prison à vie pour avoir participé à un attentat qui a tué une Israélienne et fait des dizaines de blessés. Il était alors membre du FIDA, une scission du Front démocratique de libération de la Palestine.
Un autre prisonnier-vétéran a également retrouvé la liberté ce matin. Cela faisait près de 30 ans qu'Abou Ali Yatta était incarcéré. Et comme Saïd al-Attaba, il était considéré par Israël comme un « prisonnier ayant du sang sur les mains », une qualification qui empêche en principe toute libération anticipée. Reconnu coupable en 1980 d'une attaque ayant coûté la vie à un Israélien en Cisjordanie, Abou Ali Yatta a également tué, en prison, un Palestinien soupçonné d'être un collaborateur.
Ces deux prisonniers ont bénéficié d'une mesure exceptionnelle pour faire partie de cette nouvelle vague de libération, une mesure qui a suscité un certain nombre de critiques notamment du côté de la droite israélienne qui s'insurge de voir libérer « des tueurs d'Israël ».
« Dans toutes les familles palestiniennes, il y a un prisonnier, si ce n'est pas dans la famille proche, c'est un voisin ou un cousin. »
Archives