Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Italie / Libye

Les relations intéressées

Article publié le 30/08/2008 Dernière mise à jour le 30/08/2008 à 10:27 TU

Le colonel libyen, Mouammar Kadhafi (g) et le Premier ministre italien, Sillvio Berlusconi (d).(Photo : AFP)

Le colonel libyen, Mouammar Kadhafi (g) et le Premier ministre italien, Sillvio Berlusconi (d).
(Photo : AFP)

La Libye et l'Italie s'apprêtent à signer un « accord d'amitié et de coopération » destiné à régler le contentieux sur l'époque coloniale qui empoisonnait leurs relations. Cela devrait ouvrir la voie à d'importants investissements dont la construction d'une autoroute sur la côte méditerranéenne de la Libye. En contrepartie de la promesse de l’Italie de construire des infrastructures routières, la Libye s’engagera à combattre l’immigration clandestine et le terrorisme.

Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir

L’accord dit, « d’amitié et de coopération »,  qui aura une durée de 25 ans inclut divers  projets dont le plus onéreux pour l’Italie, est la construction d’une autoroute côtière traversant la Libye, de ses frontières avec la Tunisie à celle avec l’Egypte, coup estimé: entre 4 et 6 milliards d’Euros.

En échange, les autorités libyennes s’engagent à respecter les accords bilatéraux dont celui signé en 2004 pour la mise en œuvre de patrouilles mixtes en mer  et le renforcement des contrôles sur les côtes libyennes afin de freiner l’émigration clandestine et donc le trafic d’êtres humains.

En effet 90% des migrants en quêtes d’un monde meilleur s’embarquent en Libye pour atteindre les premières portes de l’Europe, l’île de Lampedusa ou les côtes du sud de l’Italie comme celle de la Calabre et de la Sardaigne. Au cours des sept premiers mois de l’année 2008 les débarquements estimés à 16 000 à ce jour ont d’ailleurs augmenté de 125% par rapport a la même période de l’année 2007.

Rien qu’au cours des dernières heures, 358 clandestins originaires d’Erythrée et de Somalie, dont 77 femmes et 2 enfants ont débarqué sur l’île de Lampedusa dont le centre de rétention est à nouveau totalement saturé.