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Géorgie / Russie

Rupture des relations diplomatiques

Article publié le 30/08/2008 Dernière mise à jour le 30/08/2008 à 13:50 TU

Le Parlement géorgien répond à la décision de la Russie de reconnaître les régions séparatistes d’Ossétie du Sud et d’Abkhazie. Ses recommandations sont immédiatement suivies d’effet. L’Etat géorgien a confirmé la rupture de ses relations diplomatiques avec Moscou. Elle demande aux diplomates russes de quitter son territoire et rappelle les siens de Moscou.

Une bannière devant l'ambassade de Russie, à Tbilissi, le 30 août 2008.(Photo : Reuters)

Une bannière devant l'ambassade de Russie, à Tbilissi, le 30 août 2008.
(Photo : Reuters)

Avec notre correrspondant à Moscou, Alexandre Billette

Les diplomates géorgiens devraient quitter la Russie ce samedi. Tbilissi l’a annoncé : « Elle rompt ses relations diplomatiques avec Moscou, de façon temporaire, précise-t-on, jusqu’à la fin de l’occupation, selon les termes officiels ». La Géorgie compte maintenir seulement une présence consulaire, notamment pour ses nombreux ressortissants qui vivent en Russie.

Normalement, selon les conventions internationales, Moscou devrait également rapatrier ses diplomates en poste. Mais aucune réaction pour le moment à l’annonce géorgienne. Moscou attend de voir comment l’Union européenne va se prononcer lundi, lors de son sommet extraordinaire, sur ses relations avec la Russie.

Hier, le Premier ministre, Vladimir Poutine a demandé à l’Europe d’évaluer de façon objective le conflit géorgien. Auparavant, Moscou assurait ne pas vouloir utiliser la menace du gaz et du pétrole, contre d’éventuelles sanctions de la part de Bruxelles. Le Kremlin s’est voulu rassurant pour l’Occident : « La Russie restera un fournisseur fiable de ressources énergétiques ».

L’argument préféré de Saakachvili depuis quelques jours

Avec notre correspondant à Tbilissi, Régis Genté

« L’élite russe n’a que faire des plages de l’Abkhazie, au bord de la mer Noire. Ce n’est pas pour cela qu’elle a fait la guerre. Mais elle ne peut se passer de la Côte d’Azur ». Sous-entendu : « Sanctionnez les dirigeants russes, bloquez leurs comptes bancaires européens, et privez-les, de se rendre à Nice ou à Cannes, et ils plieront ». D’où l’appel à l’Union européenne du ministre géorgien à la Réintégration, Temour Iakobachvili, à adopter des sanctions contre l’élite politique russe, lundi prochain à Bruxelles, lors de son sommet extraordinaire, dédié à la crise en Géorgie. Tbilissi espère, que le Conseil européen, la soutiendra pleinement, pas seulement en mots mais aussi en actes. Même si l’Elysée s’est montrée beaucoup plus prudente que Bernard Kouchner, le chef de la diplomatie française, la Géorgie veut croire ce dernier, qui a dit vendredi que : « Lors du sommet extraordinaire, les Européens iraient plus loin qu’un simple soutien au plan de paix, signé par Moscou et Tbilissi ». Le président Saakachvili croit jouir pour la première fois d’un fort appui, pas seulement verbal de la part de ses partenaires occidentaux. Là-dessus, repose son seul espoir pour gagner quelque chose dans son bras de fer avec le « Goliath » russe.

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