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Union européenne / Géorgie / Russie

Quelle attitude adopter ?

Article publié le 31/08/2008 Dernière mise à jour le 31/08/2008 à 16:32 TU

Le Premier ministre britannique, Gordon Brown.(Photo : Wikipedia)

Le Premier ministre britannique, Gordon Brown.
(Photo : Wikipedia)

Le flou diplomatique persiste en Europe à la veille du sommet extraordinaire de demain sur le conflit Russie / Géorgie. Les membres de l'Union européenne se réuniront demain, à Bruxelles pour un sommet extraordinaire sur le conflit russo-géorgien. Le président en exercice de l'UE, Nicolas Sarkozy, a déjà précisé qu'il n'y aurait pas de sanctions prises contre la Russie. Mais dans un article du journal The Observer, le Premier ministre britannique, Gordon Brown, dit avoir averti le président russe, Dimitri Medvedev qu'il devait s'attendre à une réplique ferme des dirigeants européens. La Pologne et les Etats baltes réclament aussi des sanctions contrairement à la France et l'Allemagne qui jouent l'apaissement.

Avec notre correspondant à Londres, Adrien Moss

Gordon Brown accuse Moscou d’avoir eu une conduite dangereuse et inacceptable en utilisant ses ressources en énergie comme un instrument politique.

Dans une tribune publiée par le journal dominical The Observer, le Premier ministre britannique écrit qu’ « il a prévenu le président russe Medvedev, avec qui il a parlé au téléphone ce samedi, qu’il devait s’attendre à une réponse déterminée des leaders de l’Union européenne, après leur rencontre demain à Bruxelles ».

La Grande-Bretagne devra d’ici 2020 importer les deux tiers de son gaz, et près de la moitié de son pétrole, et le chef du gouvernement britannique veut presser ses partenaires européens d’établir rapidement des relations avec d’autres producteurs de pétrole et de gaz, pour réduire la dépendance vis-à-vis de la Russie.

Il prévient la Russie qu’ « elle est la bienvenue dans des organisations comme le G8 ou l’OCDE, mais qu’avec ses droits, viennent des responsabilités ». C’est pourquoi, écrit Gordon Brown, la Russie doit suivre les règlements internationaux et retirer ses troupes de Géorgie ».


La Turquie tente une médiation dans la crise entre la Géorgie et la Russie. La ministre géorgienne des Affaires étrangères était ce dimanche à Istanbul pour des entretiens avec son homologue turc. Le chef de la diplomatie russe est lui attendu, mardi.

Avec notre correspondante à Istanbul, Fatma Kizilboga

Ekaterine Tkechelachvili, la ministre géorgienne des Affaires étrangères.(Photo : Reuters)

Ekaterine Tkechelachvili, la ministre géorgienne des Affaires étrangères.
(Photo : Reuters)

« Nous devons nous liguer contre la politique expansionniste de la Russie ». Les mots sont signés Ekaterine Tkechelachvili, la ministre des Affaires Etrangères géorgienne, en référence à la reconnaissance de l’indépendance des régions de l’Ossétie du sud et de l’Abkhazie par la Russie.

La ministre a également mis en garde contre « un effet domino dans la région, notamment en Ukraine ». C’est dans un ton plus modéré que son homologue, Ali Babacan a fait part de « l’importance pour la Turquie du respect de l’intégrité territoriale de la Géorgie », tout en rappelant « les relations stratégiques des deux pays, particulièrement avec le passage de l’oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan ».

La Turquie entame aujourd’hui trois jours de médiations intenses entre la Russie et la Géorgie, puisque mardi, c’est le ministre des Affaires Etrangères russe, Serguei Lavrov, qui est attendu.

Un exercice diplomatique de haut niveau, puisque la Géorgie a d’ores et déjà fixé ses conditions : « Aucune négociation ne sera possible tant que la Russie ne respectera pas les conditions d’un cessez-le-feu total, et donc, ne se retirera pas totalement de la Géorgie ».

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