Article publié le 01/09/2008 Dernière mise à jour le 01/09/2008 à 03:18 TU
Le président russe Dmitri Medvedev lors d'une interview télévisée dans sa résidence de Sotchi le 31 août.
(Photo : AFP)
Avec notre correspondant à Moscou, Alexandre Billette
La reconnaissance des deux républiques séparatistes est « irrévocable », c'est le président Medvedev qui l’a affirmé dimanche soir.
A quelques heures du sommet européen de ce lundi, Moscou reste bien campée sur ses positions, et le Premier ministre Vladimir Poutine de rajouter, toujours ce dimanche : « Nous allons respecter nos contrats d’exportation de gaz et de pétrole vers l'Europe, mais nous allons diversifier nos clients ».
Une petite phrase qui résume assez bien les positions diplomatiques de Moscou depuis ces dernières heures. Pas vraiment de provocation, mais pas du tout de repli.
Les deux têtes de l'exécutif ont multiplié les interviews aux médias russes avant la rencontre européenne.
Et, Dmitri Medvedev l'a assuré : « Nous ne souhaitons aucune confrontation directe avec qui que ce soit, et la Russie ne veut pas être isolée ».
Et alors que l'Union européenne tergiverse sur le sanctions à appliquer, ou pas, à la Russie, le président Medvedev a été clair : « Les sanctions sont réservées aux cas extrêmes, mais en dernier recours, Moscou n'hésitera pas pour sa part, à y avoir recours ».
Bernard Kouchner, ministre français des Affaires étrangères
« Les Européens doivent agir ensemble : une solution politique doit être trouvée en guise de solution militaire. »
Le président français Nicolas Sarkozy a demandé dimanche au Premier ministre polonais Donald Tusk de soutenir la position française lors du sommet de l'UE de lundi et de ne pas réclamer de sanctions contre la Russie. Proche alliée de Tbilissi, la Pologne a évoqué au début de la crise géorgienne des sanctions contre la Russie.
La Pologne et les trois pays baltes se sont fixé pour objectif de durcir le ton de l'UE vis-à-vis de Moscou mais veulent éviter des divisions qui seraient aussitôt exploitées par les Russes.
« Varsovie, farouche défenseur de Tbilissi, va s'éfforcer de faire avancer un projet d'association entre l'Union européenne et la Géorgie. »
« J'attends que l'Europe soutienne notre intégrité territoriale. » a déclaré ce dimanche Mikheïl Saakachvili. »
L'erreur de Mikheïl Saakachvili est peut-être qu'il a trop écouté les militaires, son état-major, et eu trop confiance en eux. »
Russie/UE : l'interdépendance en matière énergétique |
Le Conseil européen extraordinaire qui se tient lundi à Bruxelles sur la crise entre la Russie et la Géorgie ne peut pas faire l'impasse sur l'interdépendance entre la Russie et l'Union européenne en matière énergétique. L'Europe a besoin du pétrole et du gaz russes, la Russie ne peut se passer d'un client comme l'Union européenne.
|
A écouter
« La dépendance énergétique de chaque pays vis à vis de la Russie ainsi que son héritage historique influent directement sur la perception qu'a chaque pays de la Russie et de la crise... »
01/09/2008 par Quentin Dickinson
Journaliste au service international du quoditien russophone «Telegraf» en Lettonie
Il faut tenir compte des conséquences économiques graves pour la Lettonie si la Russie introduit des sanctions réciproques.
31/08/2008 par Jacques Rozenblum