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UE / Russie / Géorgie

Partenariat UE/Russie : négociations ajournées

par  RFI

Article publié le 01/09/2008 Dernière mise à jour le 02/09/2008 à 22:15 TU

L'Europe veut donner sa chance à la diplomatie. A l'issue du sommet de Bruxelles, les 27 pays de l'Union européenne ont écarté l'idée de sanctions à l'encontre de la Russie, mais Bruxelles veut faire pression sur Moscou pour obtenir le départ des troupes russes déployées en Géorgie. Les Vingt-Sept ont décidé de reporter les réunions prévues avec la Russie pour la négociation d'un accord de partenariat.

De gauche à droite : le chef de la diplomatie européenne Javier Solana, le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner, le président français Nicolas Sarkozy, le président la Commission européenne José Manuel Barroso.(Photo : Reuters)

De gauche à droite : le chef de la diplomatie européenne Javier Solana, le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner, le président français Nicolas Sarkozy, le président la Commission européenne José Manuel Barroso.
(Photo : Reuters)


L'Union européenne reporte les prochaines réunions de négociations avec Moscou sur un accord de partenariat. Ces négociations devaient avoir lieu le 15 septembre. L'UE conditionne la reprise des discussions au retrait complet des troupes russes du territoire géorgien, c'est ce que prévoit le texte présenté lundi par la présidence française de l'Union lors d'un conseil extraordinaire à propos de la crise russo-géorgienne.

« Tant que le retrait des troupes sur les positions antérieures au 7 août n'aura pas été réalisé, toutes les réunions en vue de la négociation de l'accord de partenariat sont reportées », a annoncé le président de la Commission européenne José Manuel Barroso, au cours d'une conférence de presse ce lundi à Bruxelles.

 « Nous reportons toutes nos réunions sur l'accord de partenariat stratégique », a confirmé le président français Nicolas Sarkozy, président en exercice de l'UE.

Comme prévu donc, plusieurs grands pays ont rejeté l'idée d'appliquer des sanctions à la Russie, un partenaire incontournable pour l'Europe en matière d'énergie.

Le président français Nicolas Sarkozy, président en exercice de l'UE

L'aide de l'UE à la Géorgie

« L'Europe s'impliquera pleinement pour la reconstruction de la Géorgie où nous prolongerons notre assistance humanitaire. »

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01/09/2008 par Patrick Adam

Les décisions du sommet extraordinaire de l'UE consacré à la Géorgie

« L'heure est au dialogue et Nicolas Sarkozy a d'ailleurs annoncé qu'il se rendrait à Moscou le 8 septembre prochain. »

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01/09/2008 par Julie Lerat

Jean-Claude Juncker

Premier ministre luxembourgeois

« Si la Russie, d'ici le 8 septembre, ne retire pas ses troupes et n'applique pas le plan élaboré par le président Sarkozy et ses homologues russe et géorgien, nous parviendrons sans doute à un état de débat qui rendra nécéssaire l'évocation de sanctions plus conséquentes. » 

écouter 00 min 57 sec

01/09/2008 par Quentin Dickinson


Manifestations en Géorgie contre l’intervention russe

Alors même que les dirigeants des 27 pays de l'Union européenne discutaient d’une position commune, en Géorgie, plus d'un million de personnes ont formé des chaînes humaines dans la capitale Tbilissi et dans tout le reste du pays pour défendre l'unité du pays menacée par l'indépendance autoproclamée des deux régions sécessionnistes : l’Ossétie du Sud et l’Abkhazie.

Le président géorgien Mikheïl Sakachvili lors de la manifestation du 1er septembre 2008 à Tbilissi.(Photo : Reuters)

Le président géorgien Mikheïl Sakachvili lors de la manifestation du 1er septembre 2008 à Tbilissi.
(Photo : Reuters)


Le président géorgien Mikheïl Saakachvili s'est adressé à la foule. Il a déclaré que jamais depuis son indépendance, le pays n'avait connu une aussi grande manifestation populaire. Le président géorgien a souligné, dans une déclaration à RFI, qu'il s'agissait de la plus grande manifestation qu'ait connue l'ancienne république soviétique depuis l'effondrement de l'Union soviétique en 1991.

Mikheïl Saakachvili

Président géorgien

« C'est le plus grand rassemblement dans l'histoire de mon pays. »

écouter 00 min 34 sec

01/09/2008 par Régis Genté

Manifestations en Géorgie

« Une très forte démonstration d'unité, sous les drapeaux géorgiens mais aussi de l'Otan ou du Conseil de l'Europe [...] ils ont dit non. »

écouter 01 min 09 sec

01/09/2008 par Régis Genté

 

La Russie conserve l'avantage, par Thierry Parisot

La Russie ne claironne pas sa victoire, mais elle affirme modestement, par la voix de son ambassadeur à Bruxelles, qu'il ne faut rien dramatiser, que le gel des négociations Union européenne-Russie punit au moins autant Bruxelles que Moscou.

 

La Russie estime aussi que l'Europe évalue bien mal la situation sur le terrain. Moscou, explique l'ambassadeur, a déjà retiré toutes ses troupes additionnelles. Si le discours est sans concession, le ton est presque amical.

 

Il faut dire que le résultat du sommet de Bruxelles est parfaitement conforme aux attentes du Kremlin qui avait multiplié les mises en gardes, ces derniers jours, contre le langage des sanctions.

 

Il n'y a donc pas de sanction. La Russie conserve l'avantage. Elle poursuit sa politique qui consite à se jouer des divisions européennes pour rester en position de force vis-à-vis de Bruxelles.

 

Victoire absolue, titre le journal officiel Rossiskaia Gazeta. Une victoire absolue, qui signifie à la fois que la Russie a gagné la guerre éclair contre la Géorgie et qu'elle est maintenant en passe de gagner l'après-guerre.

A écouter

Anne-Marie Lizin, sénatrice belge, vice-présidente de l'assemblée parlementaire de l'OSCE

Sur la présence militaire russe dans la zone tampon en Géorgie

« L'opération est gagnante en terme de territoire pour l'armée russe. »

02/09/2008 par Patrick Adam

Dossier spécial