Somalie
Deux Français otages des pirates
par RFI
Article publié le 04/09/2008 Dernière mise à jour le 04/09/2008 à 08:40 TU
Les deux navigateurs français pris en otage sur le Carré d'as le 3 septembre ont été conduits dans la ville d'Eyl, un repère de pirates en Somalie. Les navires de la coalition, opérationnels depuis le 26 août sur une partie du golfe d'Aden pour lutter contre la piraterie, n'ont pas pu intervenir.
Le Ponant, détourné en avril dernier par des pirates, avait à son bord six français. L'attaque survenue sur Le carré d'as s'est déroulée de façon similaire.
(Photo : Reuters)
D'après une source proche du dossier, le voilier est un bateau de plaisance de 16 mètres, Le Carré d'as, immatriculé au Venezuela. La prise d'otage s'est déroulée le 3 septembre, en fin d'après-midi.
Le ministère français des Affaires étrangères a activé son centre de crise. L'ambassade de France au Kenya s'occupe aussi du dossier. Selon Hassan Aloré, le ministre des Ressources naturelles du Puntland, une région semi-autonome du nord-est de la Somalie, le navire français se dirigerait vers le village côtier de Eyl, un repaire de pirates.
A la tête d'une délégation d'une quinzaine de personnes, dont le gouverneur du Puntland et des officiers de police, le ministre s'est rendu sur place afin d'essayer de négocier avec les pirates.
Hassan Aloré a aussi demandé l'aide de la communauté internationale pour régler le problème des attaques en mer. Depuis quelques semaines, ces attaques sont en recrudescence dans le golfe d'Aden. Selon le Bureau maritime international, pas moins de 24 attaques de piraterie ont eu lieu au cours du premier semestre 2008.
Une centaine de marins détenus
Près d'une dizaine de navires sont actuellement détenus, avec à leur bord plus d'une centaine de marins. Au cours des dix derniers jours, quatre autres navires ont été piratés (deux tankers malaisiens, un cargo japonais, et un bateau nigérian). L'argent est toujours le mobile de ces attaques.
Depuis le 26 août, une coalition regroupant une vingtaine de pays et dont six navires de guerre croisent dans une partie du golfe d'Aden, vise à protéger les bateaux.
Le commandant de cette coalition a été informé de l'attaque contre le voilier français. Mais il n'a pas pu intervenir, car la prise d'otages se situait en dehors de sa zone de patrouille.
Nathan Christiansen
Lieutenant et porte-parole adjoint des Forces navales de la Coalition
« Il est important que nous travaillions avec les gouvernements de la région, ou de tout autre Etat où les attaques ont lieu, pour avoir l'autorisation de pénétrer dans leurs eaux territoriales. »
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