Article publié le 09/09/2008 Dernière mise à jour le 10/09/2008 à 03:37 TU
Sergei Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères, a déclaré lors de la conférence de presse du 9 septembre que les soldats russes resteraient longtemps en Ossétie du Sud et en Abkhazie.
(Photo : Reuters)
L'annonce du maintien des soldats ternit quelque peu le succès de la difficile médiation européenne de ce lundi à Moscou. La délégation européenne menée par Nicolas Sarkozy avait réussi à arracher aux Russes, au bout de quatre heures de discussions tendues, la promesse de retirer leurs soldats d'ici un mois du territoire géorgien, à l'exception de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie. Le plus grand doute plane déjà sur l'application de cet accord.
Avec notre correspondant à Moscou, Emmanuel Guillemain d'Echon
C’est la confirmation de ce que l’on avait appris ce lundi. Non seulement Moscou ne reviendra pas en arrière sur la reconnaissance de l’indépendance de l’Abkhazie et de l’Ossétie du Sud, mais en plus, elle continuera à les soutenir activement.
Le ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov a ainsi déclaré ce mardi : « L’armée russe restera encore longtemps dans les régions séparatistes de Géorgie ». Un accord sera signé en ce sens dans les jours à venir et le ministre de la Défense a complété les propos de son collègue : « Il y aura en tout 7 600 soldats russes en Abkhazie et en Ossétie du Sud ».
Avant la guerre, ils étaient 3 000, avec un mandat de maintien de la paix. Cette fois-ci, il s’agira bien de contingents de l’armée régulière, et non pas de casques bleus qui seront stationnés, selon Sergueï Lavrov, pour « empêcher une récidive de l’attaque géorgienne sur l’Ossétie ».
De plus, la Russie demande la présence de représentants ossètes et abkhazes à la conférence de Genève du 15 octobre, ou encore la démilitarisation de la Géorgie.
Pour Sergueï Lavrov, il ne fait pas de doutes que ces revendications sont réalistes, puisque, a-t-il affirmé : « C’est l’approche russe qui a été privilégiée dans l’accord obtenu hier par l’Union européenne ».
« Ici le soir, on n'ose pas rester dans nos maisons. On se cache dans les jardins pour dormir... ».
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