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Russie / Union européenne

Moscou s'engage à retirer ses forces de Géorgie

Article publié le 08/09/2008 Dernière mise à jour le 09/09/2008 à 07:16 TU

La Russie promet le retrait complet de ses forces de Géorgie d'ici un mois, accepte le déploiement de 200 observateurs, mais ne quitera pas l'Ossétie du Sud et l'Abkhazie. Un compromis obtenu à l'arraché par le président en exercice de l'Union européenne, Nicolas Sarkozy, accompagné du président de la Commission José Manuel Barroso et du chef de la diplomatie des 27 Javier Solana, lundi à Moscou. A l'issue de ses entretiens avec le président russe Dimitri Medvedev, le président français s'est rendu en Géorgie.


Le président en exercice de l'UE, Nicolas Sarkozy et le président russe, Dmitri Medvedev, sont convenus lundi d'un calendrier de retrait des forces russes de Géorgie d'ici le 10 octobre.(Photo: Reuters)

Le président en exercice de l'UE, Nicolas Sarkozy et le président russe, Dmitri Medvedev, sont convenus lundi d'un calendrier de retrait des forces russes de Géorgie d'ici le 10 octobre.
(Photo: Reuters)


Avec notre correspondant à Moscou,
Emmanuel Guillemin d'Echon

Après avoir négocié un calendrier de retrait des forces russes de Géorgie, Nicolas Sarkozy a présenté cette tractation comme un succès diplomatique de l’Union européenne.

Nicolas Sarkozy

« La dernière fois, nous avons annoncé un cessez-le-feu... Cette fois, c'est pour annoncer un calendrier de retrait des forces russes... Bien sûr ce n'est pas la fin... »

écouter 00 min 53 sec

09/09/2008 par Thierry Parisot

Mais à y regarder de plus près, l’accord qui a été accepté par les deux parties entérine de fait la présence russe en Abkhazie et en Ossétie du Sud.

Le contenu de l'accord

« Les Européens, les Géorgiens et les Russes veulent procéder par étapes... Le langage n'est pas toujours diplomatique,... mais on entrevoit l'espoir... » 

écouter 01 min 11 sec

09/09/2008 par Piotr Moszynski

Moscou retirera complètement, dans un mois, ses troupes du territoire géorgien, mais pas de l'Ossétie du Sud ni de l'Abkhazie. Concrètement, les soldats russes doivent s’être retirés de l’axe Poti-Sinaki, une zone proche de l’Abkhazie, dans un délai maximum de sept jours. Et pour le reste, notamment la région autour de Gori, donc de l’Ossétie du Sud, ce sera au plus tard le 1er octobre.                       

Nicolas Sarkozy

« On doit tout faire pour... la paix... Ce qui a été résolu aujourd'hui est assez considérable »

                

Les Russes ont cependant donné leur feu vert au déploiement d'au moins 200 observateurs européens d'ici la fin du mois. Mais là encore, tous ces observateurs ne seront déployés qu’en dehors des régions séparatistes. L’ONU et l’OSCE, certes, conservent leur ancien mandat en Abkhazie et en Ossétie, mais rappelons qu'en Ossétie, l’OSCE ne possédait que huit observateurs militaires, soit presque rien du tout.

De son côté, le président russe Dimitri Medvedev a enfoncé le clou en insistant sur le fait que Moscou continuerait à aider militairement les deux régions séparatistes dont elle vient de reconnaître l’indépendance. A ce sujet, il n’y a d'ailleurs rien de clair non plus sur le statut de ces deux régions, qui pourrait faire l'objet de discussions internationales, le 15 octobre prochain à Genève.  

Nestane Nijaradze

Journaliste au quotidien géorgien « 24 heures »

« C'est mieux que le monde soit avec mon pays... mais je suis sceptique »

écouter 00 min 53 sec

09/09/2008 par Thierry Parisot