par RFI
Article publié le 12/09/2008 Dernière mise à jour le 12/09/2008 à 14:46 TU
Le président sud-africain (g), Thabo Mbeki, et son homologue zimbabwéen (d), Robert Mugabe.
(Photo : AFP)
Les interminables pourparlers entre le président Robert Mugabe et l’opposition ont fini par aboutir sur un accord sur le partage du pouvoir. On l’a appris de la voix même de Morgan Tsvangirai qui s’était mesuré au chef de l’Etat lors du dernier scrutin présidentiel. Quelques minutes plus tard, c’était au tour du médiateur sud-africain, Thabo Mbeki, de prendre la parole pour annoncer cet accord qui sera signé lundi prochain à Harare lors d’une cérémonie officielle.
De cet accord, on sait, et cela c’est sûr, que Robert Mugabe demeure président du Zimbabwe. Morgan Tsvangirai hérite lui du poste de Premier ministre. Les deux hommes vont aborder dès aujourd’hui les détails du compromis et s’atteler en principe à la composition du gouvernement qui devrait comprendre une trentaine de ministres. Les maroquins devraient être à peu de chose près équitablement répartis entre les deux camps.
D’après ce qui a pu filtrer, Morgan Tsvangirai pourrait prendre les commandes d’un Conseil des ministres chargé de la gestion quotidienne des activités gouvernementales et de la formulation des politiques. Mugabe serait lui le chef de l’Exécutif.
Un modèle de pouvoir à deux têtes qui laisse nombre de commentateurs perplexes, ici à Harare. On ignore par exemple, la durée du mandat de ce gouvernement d’union. Pas d’informations définitives non plus sur la question pourtant sensible de la direction de l’appareil sécuritaire du pays.
Le suspense reste de mise et la prudence s'impose donc jusqu’à lundi, à court terme. Il faudra de toute façon plusieurs mois pour jauger la viabilité de cet accord scellé entre deux hommes que l‘âge, les idées, le parcours, les amitiés à l’international, bref que tout sépare.
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