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Pakistan

Les Américains continuent leurs attaques dans les zones tribales

Article publié le 12/09/2008 Dernière mise à jour le 12/09/2008 à 16:14 TU

Un nouveau missile, apparemment tiré par un drone de l'armée américaine venu d'Afghanistan a tué aujourd'hui au moins douze personnes, selon des responsables locaux. Cela s'est passé dans le nord-ouest du pays, où Washington veut éradiquer les repaires d'al-Qaïda et des talibans. Cette nouvelle frappe intervient au lendemain d'un échange de propos plutôt vifs entre Washington et Islamabad, censé être son allié dans sa « guerre contre le terrorisme ».

Avec notre correspondant à Islamabad, Nadia Blétry

Le Nord-Waziristan (jaune) est l’une des sept zones tribales semi autonomes, situées le long de la frontière avec l’Afghanistan, où al-Qaïda s'est implanté depuis la débâcle du régime des talibans, fin 2001.(Carte : RFI)

Le Nord-Waziristan (jaune) est l’une des sept zones tribales semi autonomes, situées le long de la frontière avec l’Afghanistan, où al-Qaïda s'est implanté depuis la débâcle du régime des talibans, fin 2001.
(Carte : RFI)

Le Nord-Warizistan, l’une des sept zones tribales pakistanaises, réputées pour abriter des talibans et des combattants étrangers proches des réseaux al-Qaïda, a encore subi un tir de missile vendredi matin, un tir qui a fait des morts et des blessés. La frappe aérienne proviendrait d’un avion drone américain, et ce, malgré les vifs échanges qui ont opposé ces derniers jours Washington et Islamabad.

Le général Kiyani, chef d’état-major des armées au Pakistan, a affirmé qu’il comptait protéger à n’importe quel prix la souveraineté territoriale de son pays et empêcher les attaques des forces étrangères sur son sol.

Mais de leur côté, les Etats-Unis, face à la détérioration de la situation en Afghanistan, réitèrent leur volonté d’intensifier la lutte contre le terrorisme, y compris sur le sol pakistanais.

Les tirs de missiles sont de plus en plus fréquents au Pakistan et font généralement des victimes civiles. Dans le pays, le sentiment anti-américain ne cesse de croître.

Islamabad est donc dans une position difficile, à la fois confronté à la colère grandissante de la population, mais également sous la pression de son allié américain dans la lutte contre le terrorisme. Un allié qui est aussi le principal bailleur de fonds du pays.