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Russie / Géorgie

Début du retrait des troupes russes

Article publié le 13/09/2008 Dernière mise à jour le 13/09/2008 à 15:03 TU

Avec 48 heures d'avance, alors que le délai expirait lundi, Moscou honore la promesse faite lundi dernier aux dirigeants européens de commencer à retirer ses troupes de Géorgie. Dmitri Medvedev, le président russe s'était engagé à procéder au retrait des troupes russes de cinq positions stratégiques dans l'ouest de la Géorgie. C’est donc chose faite.

Les troupes russes, entrées en force en Géorgie le 8 août, ont engagé sans heurts un début de repli en quittant plusieurs positions clés dans l'ouest du pays, le 13 septembre 2008.( Photo : Reuters )

Les troupes russes, entrées en force en Géorgie le 8 août, ont engagé sans heurts un début de repli en quittant plusieurs positions clés dans l'ouest du pays, le 13 septembre 2008.
( Photo : Reuters )


Avec notre correspondant à Moscou, E. Guillemain d'Echon

Les soldats russes ont quitté l’ouest de la Géorgie. Décontractés, juchés sur leur transport de troupes blindé, ils sont partis comme ils sont venus.

En premier, ils ont quitté les environs de Poti, le port principal de Géorgie, qu’ils contrôlaient depuis le quinze août. Puis, les camps, qui entouraient Senaki, ont été vidés également, au grand soulagement des habitants. Les soldats ont quitté leurs tranchées et leurs remblais de terre. Direction : la région séparatiste d’Abkhazie, quelques kilomètres à peine plus loin.

En tout, ce sont cinq camps qui ont été levés, ce qui était prévu dans l’accord conclu par Dmitri Medvedev et la mission de l’Union européenne. Ils avaient jusqu’à lundi pour disparaître.

Mais il reste toujours des soldats russes sur le territoire géorgien, notamment dans les zones qui entourent l’Ossétie du Sud. Ceux-là devront partir dans les dix jours suivant l’arrivée d’observateurs européens, mais au plus tard avant la mi-octobre.

Quant à ceux qui sont dans les régions séparatistes, l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud, pourront y rester puisque l’accord les y autorise. Moscou a d’ailleurs déjà fixé le nombre de soldats qui seront cantonnés, 7 600, soit plus de deux fois et demie le contingent d’avant-guerre.

Moscou a respecté son engagement

Avec notre correspondant Tbilissi, Régis Genté

Ce samedi matin, les camions militaires russes ont quitté cinq postes d’observation de l’ouest géorgien plein de matériels militaires et d’ustensiles de campement. Direction l’Abkhazie d’abord, la République sécessionniste géorgienne, que Moscou a reconnue le 26 août dernier, deux semaines et demie après le conflit en Ossétie du Sud, l’autre région séparatiste de la République caucasienne. Depuis plusieurs jours, les va-et-vient des camions russes se multipliaient, les soldats retiraient les barbelés autour de leur campement, vidaient les sacs de sable de protection et s’assuraient que les véhicules étaient en état de marche.

Dès mardi matin, au lendemain de l’accord entre Dmitri Medvedev et Nicolas Sarkozy, la moitié des effectifs avaient plié bagage de ces cinq postes d’observations qui devaient être démantelés d’ici le quinze septembre. Il s’agit des deux postes d’observation du port stratégique de Poti et des trois autres des environs de Senaki, ville située sur l’axe routier vital de la Géorgie. Reste maintenant à savoir si seront évacuées d’ici trois semaines, comme convenu lundi dernier entre messieurs Medvedev et Sarkozy, toutes les check points des zones tampons situées aux abords de l’Ossétie du Sud et le l’Abkhazie.