Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Russie / Géorgie

Un retrait terni par la mort d'un policier géorgien

Article publié le 14/09/2008 Dernière mise à jour le 13/09/2008 à 23:10 TU

Les troupes russes ont levé samedi les cinq camps stratégiques que Moscou avait promis de démanteler dans l'ouest de la Géorgie autour du port de Poti, sur la mer Noire, et de la localité voisine de Senaki. Un retrait qui s'est relativement bien passé, mais qui a été terni par la mort d'un policier géorgien, tué selon Tbilissi par une balle tirée à partir d'un poste situé côté abkhaze.
Les forces russes se sont retirées de cinq positions stratégiques de l'ouest de la Géorgie, le samedi 13 septembre 2008.(Photo: Reuters)

Les forces russes se sont retirées de cinq positions stratégiques de l'ouest de la Géorgie, le samedi 13 septembre 2008.
(Photo: Reuters)


Avec notre correspondant à Tbilissi
, Régis Genté

C'est dans le calme que le retrait des forces russes des 5 postes d'observation de l'ouest de la Géorgie s'est déroulé samedi matin. Aucune provocation côté russe. Pas d'insultes côté géorgien.

Tout se serait bien passé s'il n'y avait eu ce policier tué, dans le village de Ganmoukhouri, à la limite du territoire contrôlé par les séparatistes abkhazes. C'est le second agent géorgien tué en quatre jours. Mercredi, un autre policier avait été assassiné au check point de Karaleti, dans la zone tampon de l'Ossétie du Sud.

Voilà qui donne une idée de ce qui pourrait se passer dans trois semaines, lorsque l'ensemble des forces russes devront quitter le territoire géorgien, à l'exception des régions sécessionnistes de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud, dont Moscou a reconnu l'indépendance le 26 août.

Des villages vont faire l'objet de disputes, même si le plan de paix du 12 août dernier prévoit le retour à la situation d'avant le début du conflit en Ossétie du Sud, il y a cinq semaines.

Un des points de friction entre Géorgiens et Abkhazes pourrait être le barrage de l'Enguri, qui fournit 30% à 40% des besoins en électricité de la Géorgie. Or, au profit du conflit, Abkhazes et Russes en ont pris le contrôle. Le rendront-ils aux Géorgiens ?