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République démocratique du Congo

Joseph Kabila en visite dans le Nord-Kivu

par  RFI

Article publié le 14/09/2008 Dernière mise à jour le 14/09/2008 à 04:54 TU

Le président congolais, Joseph Kabila.(Photo : Wikipédia)

Le président congolais, Joseph Kabila.
(Photo : Wikipédia)

Le président congolais Joseph Kabila s'est rendu à Goma, dans la capitale du Nord-Kivu, où des combats se déroulent depuis le 28 août entre l'armée et les rebelles de Laurent Nkunda. Le Congrès national du peuple (CNDP) du chef rebelle tutsi a pris l'avantage sur les forces armées congolaises et se rapproche de Goma.

Le président Joseph Kabila est arrivé, samedi 13 août, dans la ville de Goma, mais n’a fait aucune déclaration. Option militaire ou poursuite des négociations ? Selon certaines sources, le président de la république ne devrait pas faire preuve de faiblesse. La fermeté caractérise aussi les propos du ministre de la Défense, Tchikez Diemu, en visite lui aussi dans le Nord-Kivu depuis quelques jours.

La visite du chef de l’état survient alors que le chef du Congrès national du peuple (CNDP), Laurent Nkunda, a annoncé, hier, le retrait de ses troupes, qualifiant sa décision de « dernier geste de bonne volonté ». Il promet un retrait de ses hommes sur les positions d’avant le 28 août, date de la reprise des combats entre les rebelles du CNDP et l’armée congolaise.

Mais le ton reste menaçant. Un seul tir de l’armée entraînera des représailles de la plus grande vigueur, a annoncé Laurent Nkunda. Du coté des autorités congolaises, le ministre de la Défense a accepté de reprendre le dialogue, même s’il affirme que son convoi aurait essuyé des tirs rebelles lors d’une visite de terrain, hier, dans le Masisi.

Le chef rebelle dans le viseur de la justice internationale

Tchikez Diemu continue de décrire le général rebelle comme « un bandit »  et « un assassin »  et lui promet d’être, tôt ou tard, rattrapé par la justice internationale.

Sur le terrain militaire, la tension a largement diminué. Un seul incident a eu lieu hier, une escarmouche. Selon la Monuc, le retrait des rebelles a commencé. La mission des Nations unies souhaite réunir ensuite les différents groupes armés du Kivu, pour s’accorder sur la création de zones tampons et éviter une nouvelle flambée de violence.

Ordinairement, la Mission des Nations unies au Congo (Monuc) s’active à jouer les médiateurs, mais elle est cette fois-ci plus discrète. Certains congolais accusent les casques bleus de complicité avec les rebelles du général Nkunda.

Dans les territoires affectés par les derniers combats, des véhicules et des bâtiments ont été la cible de manifestants en colère. A Kinshasa, on assiste actuellement à une campagne de dénigrement des forces de la Monuc. Des manifestations populaires pourraient survenir, comme en juin 2004, lors de l’occupation de la ville de Bukavu par le même général, Laurent Nkunda.

Tchikez Diemu

Ministre congolais de la Défense

« Nous estimons qu'il faut aller au processus de paix, mais d'une façon claire: qu'on soit ferme ! »

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14/09/2008 par Sébastien Nemeth