Somalie / Piraterie maritime
Les pêcheurs inquiets
Article publié le 14/09/2008 Dernière mise à jour le 14/09/2008 à 21:24 TU
Le ministre français de l'Agriculture et de la Pêche, Michel Barnier.
(Photo : AFP)
Les navires français et espagnols qui pêchaient au large de la Somalie ont décidé de cesser leur activité et de rentrer à leur port d'attache de Mahé, dans les Seychelles, au lendemain de l'attaque d'un thonier français par des pirates. Les pêcheurs réclament désormais l'aide de la Marine nationale. De son côté, le ministre de l'Agriculture et de la Pêche, Michel Barnier, a demandé au Premier ministre François Fillon d'organiser une réunion interministérielle d'urgence. Les conséquences de cette attaque sont multiples.
La première conséquence est politique : Michel Barnier, le ministre de l'Agriculture et de la Pêche, a demandé au chef du gouvernement François Fillon d'organiser une réunion interministérielle d'urgence. Une réunion sur la piraterie maritime afin de déterminer les mesures susceptibles d'être mises en oeuvre pour sécuriser l'activité des navires et de leurs équipages dans les eaux internationales de l'Océan Indien.
Michel Barnier
Ministre français de l'Agriculture et de la Pêche.
« Il y a sans doute des leçons à tirer du danger qui s'accroît dans cette zone de l'Océan Indien, tant pour les bateaux de plaisance que pour les bateaux de pêche professionnels. »
La deuxième conséquence de cette atttaque est l'arrêt de toutes les activités de pêche dans la région : les marins français et espagnols ont en effet décidé de suspendre leur travail et de rentrer à leur port d'attache de Mahé, aux Seychelles. Les capitaines des navires protestent contre le manque de moyens pour assurer leur sécurité.
Les pêcheurs réclament l'aide de la Marine nationale en demandant une couverture navale et aérienne accrue pour surveiller la zone. Pour l'instant, les marins ne veulent plus retourner en mer pour se faire tuer ou prendre en otage.
La troisième conséquence est enfin économique : les pêcheurs européens sont dans une impasse, selon les marins, car ils ne peuvent se passer des thons situés dans l'ouest de l'Océan Indien qui représentent environ 30% de la ressource mondiale.La pêche au thon dans l'Océan Indien
« L'Océan Indien est la première zone de capture pour les armateurs européens de pêche au thon. Il s'agit pour l'essentiel de Français et d' Espagnols qui exploitent une cinquantaine de bateaux ».
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