Article publié le 23/09/2008 Dernière mise à jour le 23/09/2008 à 02:28 TU
Pour le président vénézuélien, Hugo Chavez, la présence du Tupolev-160, dans la mer des Caraïbes, était un avertissement lancé aux Etats-Unis.
(Photo : AFP)
Avec notre correspondant à Moscou, Thierry Parisot
Les Etats-Unis n'ont qu'à bien se tenir, la Russie est de retour dans la mer des Caraïbes. Déjà, au début du mois, deux bombardiers russes sont allés effectuer des vols d'entraînement à partir du Venezuela. Ils on fait des patrouilles au-dessus des eaux internationales, sans arme nucléaire à bord, selon le ministère russe de la Défense, et ils sont rentrés au pays.
Mais pour le président vénézuélien, Hugo Chavez, la présence de ces deux Tupolev-160 étaient un avertissement lancé aux Etats-Unis. Et donc, pour que l'avertissement soit bien entendu, Moscou envoie maintenant deux bateaux de guerre : le Pierre le Grand, fierté de la marine russe, un croiseur à propulsion nucléaire, ainsi qu'une frégate anti-sous-marine; ils seront accompagnés par d'autres navires, indiquent les autorités militaires, sans plus de précision.
Message politique
Tous ces bateaux doivent maintenant parcourir les 28 000 km qui les séparent du Venezuela pour participer à des manœuvres conjointes au mois de novembre. Cinq jours d'exercices prévus, notamment des opérations de sauvetage et des entraînements à la lutte anti-terroriste.
Mais le message est avant tout politique : la Russie peut s'avancer jusque dans l'arrière cour des Etats-Unis. La secrétaire d'Etat américaine n'en fait pas grand cas. Condoleezza Rice voit dans ces manœuvres l'arrivée de matériel vieillissant dans une des dernières autocraties d'Amérique latine.
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