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Birmanie

L’opposant Win Tin libéré après 20 ans de prison

Article publié le 23/09/2008 Dernière mise à jour le 23/09/2008 à 14:21 TU

Le journaliste et opposant birman Win Tin, le plus ancien détenu politique de ce pays gouverné par une junte, a été libéré mardi, à quelques jours du premier anniversaire de la répression du soulèvement des moines bouddhistes. Le gouvernement militaire a déclaré avoir libéré au total 9 002 détenus pour « bonne conduite », mais un porte-parole de l'opposition a aussitôt précisé que la mesure ne concernait qu'une poignée de prisonniers de conscience.

Le journaliste et opposant Win Tin, 79 ans est accueilli par une amie à sa sortie de prison ; le 23 septembre 2008. (Photo : Reuters)

Le journaliste et opposant Win Tin, 79 ans est accueilli par une amie à sa sortie de prison ; le 23 septembre 2008.
(Photo : Reuters)


Avec
notre correspondant à Bangkok, Arnaud Dubus

Win Tin était devenu le plus célèbre prisonnier politique de Birmanie,  après Aung San Suu Kyi, la dirigeante du Mouvement pro-démocratique.

Ce vétéran du journalisme, poète à ses heures, avait distribué en 1989 des brochures dénonçant la gestion inepte et autoritaire du pays par les militaires. Il était alors un membre important du parti d’Aung San Suu Kyi, la Ligue nationale pour la démocratie. Cela lui avait valu 19 ans dans la prison d’Insein.

Win Tin souffre de sérieux problèmes de santé et un enquêteur des Nations unies lui avait récemment rendu visite dans sa cellule. Sa libération était attendue pour l’an prochain, mais elle est intervenue plus tôt que prévu dans le cadre d’une libération massive de 9 000 prisonniers par la junte, la plupart étant des détenus de droits communs.

Win Tin « continuera à se battre »

On peut s’interroger sur les raisons de ces gestes des généraux. Peut-être ont-ils estimé que l’écrivain septuagénaire se garderait désormais de toute activité politique ?

Ce ne sera pas le cas si l’on s’en tient aux propos de Win Tin à sa sortie de prison. Encore revêtu de son uniforme de détenu, il a déclaré à ses amis « qu’il continuerait à se battre pour l’établissement de la démocratie en Birmanie ».

Vincent Brossel

Responsable Asie de Reporters sans frontières

« On est très heureux de sa libération mais il faut faire attention car derrière le chiffre de 9000 c’est avant tout des prisonniers de droit commun il y a très peu de prisonniers politiques et les procès continuent…. »

23/09/2008 par Véronique Gaymard

 

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