Birmanie
La junte renforce son contrôle sur le pays
par RFI
Article publié le 03/06/2008 Dernière mise à jour le 03/06/2008 à 13:16 TU
L'approbation de la nouvelle Constitution birmane élaborée par la junte militaire birmane a rendu « caduque » la victoire du parti d'opposition d'Aung San Suu Kyi, selon les médias officiels birmans. La nouvelle Constitution comporte des formules juridiques qui interdisent de facto à la principale figure de l'opposition et aux autres opposants de briguer un mandat électif en 2010.
Le général birman Than Schwe.
(Photo : Reuters)
Pour les généraux, c'est une « marée de votes populaires qui a balayé la Ligue nationale pour la démocratie ». Les mots sont ceux du New Light of Myanmar, le principal quotidien officiel du pays. La junte assure que le référendum organisé après le passage du cyclone Nargis s'est soldé par une victoire du oui.
Oui à 92% pour la Constitution qui consacre, dans les faits et dans la loi, le pouvoir des généraux. Ce texte accorde un quart des sièges du parlement aux militaires et leur offre, du coup, l'occasion de prendre le contrôle d'un futur gouvernement civil en déclarant l'état d'urgence.
Il empêche par ailleurs la prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi et de nombreux opposants de se présenter aux élections promises en 2010.
Politisation de la crise humanitaire
Le New Light of Myanmar affirme sans ambages que l'opposition, si elle veut exister, devra chercher à obtenir un nouveau mandat lors du prochain scrutin.
La Ligue nationale pour la démocratie a toujours rejeté le processus constitutionnel mis en place par les autorités birmanes, critiquant une politisation à l'extrême de la crise humanitaire après le passage du cyclone Nargis.
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