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Birmanie

Rangoon autorise enfin l'accès au delta d'Irrawaddy

par  RFI

Article publié le 27/05/2008 Dernière mise à jour le 28/05/2008 à 01:03 TU

Sur la question de l'aide humanitaire, les agences de l'ONU et les Organisations non gouvernementales restent prudentes et soucieuses de ne pas agacer les militaires. Mais, elles observent une évolution positive de la part des autorités birmanes qui ont raccourci les délais d'obtention des visas pour se rendre dans le delta d'Irrawaddy. D’ores et déjà, des membres de l'ONU sont sur place et ont entamé le travail d'évaluation des besoins. L'objectif de l'ONU est d'établir et de renforcer 5 centres de coordination des secours dans le delta. La porte-parole du bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU, Elisabeth Byrs, se félicite de l’influence positive de la diplomatie internationale sur les autorités birmanes.

Dans un village ravagé par le cyclone Nargis, le 16 mai 2008.(Photo : Reuters)

Dans un village ravagé par le cyclone Nargis, le 16 mai 2008.
(Photo : Reuters)


Oui, il se passe quelque chose, ça bouge. Là où il fallait plusieurs semaines aux urgentistes étrangers pour aboutir à une autorisation ou obtenir un visa, il ne faut plus que quelques jours. Oui, les mesures de restriction sur leur déplacement sont peu à peu en train d'évoluer vers une plus grande souplesse. Alors qu'ils étaient jusqu'alors bloqués à Rangoon où ils piétinaient à la porte des ambassades, les humanitaires ont commencé à se rendre sur place, et notamment dans les zones du delta dévastées par le cyclone Nargis.

Et d'ailleurs, il y a un signe qui ne trompe pas. Le ton de la presse officielle birmane est très différent. Depuis 48 heures, du registre menaçant et isolationniste des premières semaines, il n’est plus question de proclamer que le pays va se débrouiller tout seul. Dans son édition du 27 mai, le journal gouvernemental New Light of Myanmar se félicite de la mobilisation internationale au chevet des sinistrés et annonce la participation des équipes étrangères à la distribution de l'aide.

Toutefois, c'est un optimisme prudent que les organisations humanitaires manifestent en soulignant cette évolution positive. C'est un encouragement à poursuivre dans cette voie qu'elles adressent à la junte militaire. Car elles savent, en effet, que la situation est fragile et que le sauvetage de centaines de milliers de Birmans reste soumis au bon vouloir de la junte.

Elisabeth Byrs

Porte-parole du bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU

« Il s'agit d'envoyer les bons experts, par exemple, ceux capables d'organiser une usine de purification d'eau. »

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27/05/2008 par Georges Abou