Article publié le 24/05/2008 Dernière mise à jour le 24/05/2008 à 02:21 TU
Avec notre correspondant à new York, Philippe Bolopion
A l'ONU, l'annonce a été une agréable surprise. Pendant deux semaines, le numéro un du régime, le général Than Schwe, avait refusé de répondre aux appels du dirigeant de l'ONU.
Aujourd'hui c'est un optimisme prudent, qui prévaut. Les promesses doivent être testées. La junte va-t-elle accorder des visas aux experts étrangers ? Les humanitaires occidentaux, cantonnés à Rangoon, vont-ils pouvoir se rendre dans la région touchée du Delta ? L'aéroport de Rangoon va-t-il se transformer en base logistique ? Déjà, il apparaît que les navires militaires français, américains et britanniques, qui sont chargés d'aide, ne sont toujours pas les bienvenus.
Pourquoi ce revirement brutal ?
« Je crois qu'ils vont tenir et honorer leur engagement », a toutefois prédit le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, après sa rencontre avec Than Schwe. Faisant mentir les rumeurs qui le disent sénile, le général se serait montré en phase avec les réalités du terrain.
Reste une question : Pourquoi ce revirement brutal ? Selon des responsables onusiens, une partie de la junte, avec des liens dans la région du Delta, aurait exprimé ses désaccords.
Auraient aussi joué : la pression des voisins, l'exemple d'ouverture chinois, après le tremblement de terre, ou l'espoir de récolter des fonds lors de la conférence des donateurs, dimanche à Rangoon.
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