par RFI
Article publié le 28/09/2008 Dernière mise à jour le 29/09/2008 à 11:52 TU
Le roi Mohammed VI a dévoilé ce samedi les axes d'un plan de réforme du champ religieux. Il concerne notamment le Conseil supérieur des oulémas, les imams et les mosquées, ainsi que la communauté marocaine établie à l'étranger. La réforme intervient quelques jours après le tollé suscité par la fatwa d'un théologien marocain, autorisant le mariage des filles dès l'âge de 9 ans. Lors de l'annonce de la réforme, le roi Mohammed VI a souhaité que les responsables religieux marocains oeuvrent en faveur d'un islam modéré.
Au lieu de 30, le Maroc sera désormais doté de 69 théologiens officiels. La mesure semble anodine, mais elle est de taille.
Pour la première fois, ces représentants de la foi officielle vont être déployés dans tout le pays. L’idée derrière tout cela, c’est de renforcer leur présence, de développer une politique de proximité pour éviter toute dérive conservatrice.
« Il s’agit de veiller au respect de l’islam sunnite tolérant, dont se réclame le Maroc », a rappelé le roi Mohammed V, devant plusieurs centaines d’imams hier, car la menace de dérive extrémiste existe et elle se fait régulièrement sentir.
Il y a quelques jours encore, un mini-scandale a secoué le pays, quand un théologien ultraconservateur a proposé une lecture du coran qui autoriserait le mariage de jeunes filles dès l’âge de neuf ans.
Ces propos ont été officiellement condamnés, mais il révèle le besoin de nombreux Marocains d’être guidés dans leur foi religieuse. Depuis 2004, c’est la deuxième grande réforme annoncée par le roi.
Parmi elles, celle des mosquées qui sont désormais recensées, entretenues et leurs imams salariés de l’Etat. Tout cela pour éviter l’apparition de lieux de culte clandestins et d’un islam trop conservateur.
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