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Chili

Hommage à Victor Jara, le chanteur engagé assassiné

Article publié le 28/09/2008 Dernière mise à jour le 28/09/2008 à 23:18 TU

Né le 28 septembre 1932, l’auteur-compositeur populaire chilien Victor Jara a été brutalement assassiné en 1973. Symbole de la lutte pour la justice sociale en Amérique latine, il a été arrêté par les militaires lors du coup d’Etat du 11 septembre 1973, emprisonné et torturé. Ses tortionnaires lui ont cassé les doigts et obligé à jouer de la guitare. Ce week-end, ses proches et amis lui ont rendu hommage dans le stade même où il a été emprisonné et torturé, l’ex-stade Chili renommé stade Victor Jara, en mémoire du chanteur. La célébration de l’anniversaire était teintée de tristesse. Les circonstances de sa mort n'ont toujours pas été élucidées.

Victor Jara, auteur-compositeur-interprète populaire chilien, membre du Parti communiste et l'un des principaux soutiens de l'Unité populaire et du président Salvador Allende dans les années 70.  (Photo : Fondation Victor Jara)

Victor Jara, auteur-compositeur-interprète populaire chilien, membre du Parti communiste et l'un des principaux soutiens de l'Unité populaire et du président Salvador Allende dans les années 70.
(Photo : Fondation Victor Jara)

Avec notre correspondante à Santiago du Chili, Claire Martin

Toute la journée de samedi, artistes et proches de Victor Jara ont invité les gens à célébrer l'anniversaire du chanteur dans le stade où il fut assassiné, le stade Chili rebaptisé stade Victor Jara. Si la fête bat son plein, chacun rappelle néanmoins que justice n'est toujours pas faite. Le chanteur compositeur luttait sa guitare à la main, pour plus de justice sociale. Il fut un grand symbole de l'Unité Populaire de Salvador Allende.

Au lendemain du coup d'Etat qui renverse le président socialiste, il est fait prisonnier avec 5 000 autres artistes, universitaires et militants dans le stade transformé en camp de détention. Les militaires le torturent brutalement. Ils lui cassent les doigts et le forcent à jouer de la guitare.  

L'officier Mario Manriquez était en charge du stade. En 2004, il est mis en examen. Mais ce n'est pas suffisant. On ne sait toujours pas qui a tué Victor Jara, où et comment. 

L'avocat de la famille, Nelson Caucoto, a présenté de nouveaux éléments à la justice pour faire avancer l'enquête. Une justice qui n'a pas l'air de faire beaucoup d'efforts. L'armée, quant à elle, n'a jamais voulu révéler les noms des militaires présents dans le stade.

Hommage à Victor Jara avec un extrait de chanson

« Chacun rappelle néanmoins que justice n'est toujours pas faite ».

29/09/2008 par Claire Martin

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