Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Liban

La nouvelle loi électorale enfin votée

Article publié le 30/09/2008 Dernière mise à jour le 30/09/2008 à 07:06 TU

Le Parlement libanais.( Photo : Reuters )

Le Parlement libanais.
( Photo : Reuters )

Un pas de plus sur la voie de la réconciliation nationale. 5 mois après sa signature, un nouveau point de l'accord de Doha entre en vigueur. Une nouvelle loi électorale a été adoptée cette nuit à Beyrouth après plusieurs semaines de débats.

Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh

Cette loi découpe le Liban en petites circonscriptions électorales, ce qui permet aux chrétiens de se libérer du poids électoral décisif des musulmans dans de nombreuses régions, comme cela était le cas depuis la fin de guerre civile en 1990.

Pour la première fois depuis prés de 18 ans, les chrétiens pourront choisir des députés plus représentatifs que ceux qui siégeaient ces 15 dernières années. Dans un parlement de 128 membres, composé de 64 musulmans et de 64 chrétiens, les experts estiment que ce nouveau découpage permettra aux chrétiens de choisir entre 45 et 50 de leurs députés sans le poids décisif des électeurs musulmans.

La nouvelle loi électorale prévoit aussi une série de réformes, mais celles-ci sont bien modestes et en deçà des attentes des Libanais. L’âge de vote à été ainsi maintenu à 21 ans, privant des dizaines de milliers de jeunes du droit à participer à la principale pratique de la démocratie.

Le vote des émigrés libanais, une requête ancienne des chrétiens, a été reporté à 2013. IL s’agit là de plusieurs centaines de milliers de personnes, lorsque l’on sait que les Libanais sont présents en grand nombre en Europe et aux Etats-Unis.

Le parlement s’est contenté de voter quelques réformes mineures portant sur les dépenses et la publicité électorale, sans mécanisme d’application clair.

Mais la plus grande réalisation reste sans doute que les Libanais connaissent la loi électorale 8 mois, et non pas quelques semaines à peine, avant le scrutin. A ce niveau, on peut parler d’une véritable révolution.

Article précédent

Liban

Michel Sleimane, le 1er août 2008.(Photo: Reuters)

Reprise du dialogue national dans un climat d’insécurité

15/09/2008 à 16:24 TU