Algérie

Inondations de Ghardaia : le bilan s'alourdit

Article publié le 03/10/2008 Dernière mise à jour le 03/10/2008 à 14:26 TU

C'est une crue comme on n'en voit qu'une par siècle. Et aux portes du Sahara, le spectacle est encore plus désolant. Tous les ruisseaux autour de Ghardaia, la grande ville touristique du sud de l'Algérie, sont sortis de leur lit après des pluies diluviennes. Le dernier bilan est d'au moins 31 morts et 50 blessés. Le ministre de l'Intérieur Noureddine Yazid Zerhouni s'est rendu sur place dès mercredi.

En Algérie, les inondations ont fait au moins 31 morts, dans la zone de Ghardaia, à 600 kilomètres au sud d'Alger, le 1er octobre 2008.
(Carte : RFI)

Avec notre correspondant à Alger, Amar Ben Salem

Cette catastrophe naturelle mobilise les autorités depuis environ quarante-huit heures. Une cellule nationale de crise travaille à évaluer les pertes humaines et matérielles, et surtout à assister les nombreux sinistrés.

En même temps, des mesures sanitaires pour prévenir tout risque d’épidémie ont été prises, un risque qui pourrait provenir d’une éventuelle pollution des eaux potables après l’extraordinaire crue qui a noyé une bonne partie de la région saharienne de Ghardaia.

Un météorologue explique que des pluies diluviennes se sont abattues pendant plus de quarante-huit heures sur le nord de ce département. En amont, elles ont trouvé comme réceptacle des oueds, et de là, les eaux ont déferlé et débordé emportant tout sur leur passage à travers huit communes sur treize, dont celle du chef lieu Ghardaia.

A présent, la météo s’est adoucie. Les axes routiers ont été rouverts à la circulation. Toute la logistique nécessaire aux sinistrés a été mise en place dont cinquante groupes électrogènes et une station de traitement pour la production de l’eau potable. Parallèlement, on s’attèle à rétablir l’électricité et le gaz.

Il reste que la population de la région de Ghardaia est sous le choc de ces inondations catastrophiques et tragiques, les premières du genre depuis un siècle.