par RFI
Article publié le 06/10/2008 Dernière mise à jour le 06/10/2008 à 17:22 TU
C'est ce lundi à minuit qu'expire l'ultimatum lancé par l'Union africaine à la Mauritanie. Le 22 septembre, le Conseil de paix et de sécurité de l'UA avait exigé la libération et le retour au pouvoir du président renversé le 6 août, sous peine de sanctions à l'égard de la junte et de son entourage. Ces menaces n'ont pas réussi à faire plier la junte dirigée par le général ould Abdel Aziz. Des sanctions devraient donc être annoncées sous peu. La communauté internationale affiche en effet toujours la même détermination à faire échouer le coup d'Etat en Mauritanie.
Les membres de la junte, les ministres, des parlementaires, mais aussi des personnalités influentes auprès des militaires pourraient faire les frais de l'intransigeance de l'Union africaine et de l'Union européenne.
Les premières mesures envisagées sont des interdictions de voyager. Pourraient suivre, plus tard, des sanctions financières, telles que le gel des avoirs à l'étranger que possèdent les personnes visées.
La Mauritanie isolée
L'objectif de la communauté internationale est plus que jamais de faire échouer le coup d'Etat du 6 août. Elle n'a en effet toujours pas digéré le renversement de Sidi ould Cheikh Abdalahi un an et demi après son élection, au terme d'une précédente transition militaire.
Pour les pays partenaires de la Mauritanie, le retour du président déchu est un principe, mais aussi le début de la solution.
Deux grands scénarios de sortie de crise sont évoqués, l'un privilégié par l'Union africaine, l'autre par l'Europe mais tous deux passent par le retour au pouvoir de Sidi ould Cheikh Abdalahi. Une condition dont la junte ne veut toujours pas entendre parler, au risque d'être de plus en plus isolée sur l'échiquier international.
A lire également