Article publié le 08/10/2008 Dernière mise à jour le 08/10/2008 à 11:03 TU
Les deux candidats se sont engagés à aider les classes moyennes qui craignent les conséquences sur leur avenir de la crise financière qui ébranle les marchés. « Nous sommes dans la pire crise financière depuis la Grande Dépression et un grand nombre d'entre vous, je pense, sont préoccupés pour leurs emplois, leurs retraites », a dit Obama. « Les Américains sont en colère, ils sont ulcérés et ils ont un peu peur », a affirmé McCain. A quatre semaines exactement de l'élection présidentielle du 4 novembre, ce débat était considéré comme l'une des dernières chances pour John McCain, et peut-être sa meilleure, d'infléchir le cours d'une campagne qui, depuis que l'économie est au centre de toutes les préoccupations, tourne à l'avantage du candidat démocrate.
Avec notre envoyée spéciale à Nashville, Anne Toulouse
Le débat, qui a duré deux heures, était différent du premier dans le format puisque c’était un panel d’électeurs de la région de Nashville qui posait la plupart des questions. Tous ont été choisis par l’institut Gallup parmi ceux qui n’ont pas encore fait leur choix. Ces heureux élus étaient assis en rond autour des candidats. La plupart n’ont d’ailleurs pas fait autre chose, et même ceux qui ont posé des questions ont du se demander s’ils n’avaient pas fait le déplacement pour rien ! En effet, ce type de débat donnant généralement lieu à de véritables interactions, les candidats ont préféré se parler par-dessus la tête de leurs interlocuteurs, parfois en ignorant quasiment la question qui leur avait été posée pour partir dans un discours de campagne… Il est vrai que nous sommes désormais à quatre semaines seulement de l’élection et que le ton devient par conséquent de plus en plus dur. Les deux candidats ne se sont pas lâchés de la soirée, rabâchant des accusations que l’on a entendues cent fois, sur qui a le plus manqué de jugement, qui va le plus augmenter les impôts, qui a voté pour quoi, etc.
La seule chose qui ait été épargnée au public sont les accusations très personnelles qu’ils ont échangé ces derniers jours par le biais de publicités électorales sur leurs associations passées avec des personnages controversés.
La crise économique a occupé les deux tiers du débat
Pour John McCain, « les Américains sont en colère, mal à l’aise et inquiets ». Seule nouveauté de la soirée : il a annoncé un plan qui permettrait au gouvernement de racheter les hypothèques pour que les propriétaires qui n’arrivent pas à payer leurs mensualités puissent garder leurs maisons. C’est de la part de John McCain une tentative de reprendre la main sur un dossier qui le désavantage, car sa baisse dans les sondages a coïncidé exactement avec la flambée de la crise économique. Ce qui est finalement le plus remarquable, c’est la réponse des deux candidats lorsqu’on leur a posé la question : « Qui prendrez-vous comme ministre des Finances ? » Cette question intéresse au premier chef les Américains. L’un et l’autre ont lancé des noms comme le financier Warren Buffet pour Barack Obama, Meg Whitman qui est à la tête du site eBay pour John McCain, mais tous deux ont également laissé entendre que ces noms-là n’étaient pas ceux qu’ils choisiraient, et qu’en fait ils n’avaient pas choisi ou qu’ils ne voulaient pas le dire, ce qui a laissé tout le monde sur sa faim…
« Je crois en ce pays , je crois à son futur, je crois en sa grandeur... Je l'ai déja servi, je demande au peuple américain de me donner une autre occasion de servir l'Amérique ».
« Il nous faut un changement profond. C'est ça qui est jeu dans cette élection. C'est la raison pour laquelle j'ai décidé de me présenter à la présidence, et j'ai l'espoir que vous êtes tous prêts à continuer sur ce chemin extraordinaire qui est celui de l'Amérique. Il va nous falloir le sacrifice, le courage et l'audace de partir vers une autre direction. »
A écouter
« Le modérateur a eu du mal à modérer la propension des deux candidats à discuter dans le désordre. »
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John McCain essaie de jouer sur le caractère étranger d'Obama pour faire basculer la tendance. Avec un père immigré et une mère du Kansas, on ne peut pas être plus Américain que Barak Obama.
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Sur la course à la Maison Blanche
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