Article publié le 12/10/2008 Dernière mise à jour le 12/10/2008 à 21:37 TU
Le Premier Ministre espagnol José Luis Rodriguez Zapatero (g) et son homologue portugais Jose Socrates (d) participent aujourd'hui à la réunion extraordinaire de l'Eurogroupe à l'Elysée.
(Photo : Reuters)
Avec notre envoyé spécial à l’Elysée, David Bachet
Cet invité surprise, c’est le Premier ministre britannique, Gordon Brown, dont le pays ne fait pas partie de l’Eurogroupe. Il avait été reçu par Nicolas Sarkozy avant le début de la réunion et est finalement resté, pour assister à la première partie. Il ne devrait pas y participer dans son intégralité.
Même si les décisions qui seront prises ce dimanche ne le concernent pas directement, Gordon Brown veut montrer que la Grande-Bretagne ne fait pas cavalier seul et qu’elle s’implique dans l’effort de coordination des pays de la zone euro.
Il faut dire que les mesures prises cette semaine par Londres sont regardées avec intérêt. Rappelons que le Royaume-Uni est entré au capital des principales banques du pays pour les aider à se recapitaliser: l’Eurogroupe pourrait s’en inspirer.
Juste avant le début de ce sommet, le chancelier autrichien, Alfred Gusenbauer a déclaré aux journalistes que « l’action britannique avait du sens et qu’il fallait prendre en compte cette expérience ». Il a aussi ajouté « l’importance, selon lui, d’injecter des liquidités sur le marché interbancaire pour normaliser enfin les échanges financiers ».
Quelques minutes avant lui, c’est la chancelière allemande Angela Merkel qui avait pris la parole pour réaffirmer « l’importance d’une action coordonnée des pays européens de manière à ce que les décisions prises par les uns ne nuisent pas aux autres ». Elle a aussi rappelé « son intention, grâce à la réunion qui se tient aujourd’hui, de donner un signal très fort au marché ». On sait que l’Allemagne pourrait présenter cet après-midi son propre plan d’action. La réunion devrait prendre fin en début de soirée.