Article publié le 13/10/2008 Dernière mise à jour le 13/10/2008 à 06:40 TU
Andrius Kubilius, le leader du parti conservateur de l'opposition, votant pour les élections législatives, à Vilnius, le 12 octobre 2008.
(Photo : Reuters)
Avec notre correspondante à Vilnius, Marielle Vitureau
Les conservateurs pourraient fêter une jolie revanche, puisqu’ils n’ont pas été au pouvoir depuis 2001, pourtant ils restent très prudents. Ils veulent attendre le second tour. Ils sont talonnés de près par deux forces populistes. La première est un tout nouveau parti: le Parti populaire de la résurrection, formé avec des célébrités et avec un programme laconique ressemblant aux 10 commandements.
La deuxième c’est le parti populiste Ordre et Justice, le parti de Rolandas Paksas, le président destitué en 2004 qui a promis des changements radicaux, surtout institutionnels, par exemple élection directe des maires et des procureurs.
Les conservateurs lituaniens ont beaucoup de principes ce qui leur ferme des portes pour les négociations. Les socio-démocrates arrivent 4ème avec plus de 10% des voix. La déroute n’est pas si importante que prévue. Ils ont toujours été qualifiés de très pragmatiques par les analystes, ce sont eux qui pourraient arriver à former la coalition avec les autres partis élus. Une coalition qui naîtra dans la douleur et qui devra d’emblée s’attaquer aux problèmes économiques. L’inflation atteint les 12%.
Un Référendum manqué
Les Lituaniens ne devaient pas seulement choisir leurs députés. Ils devaient aussi se prononcer par référendum sur le report de la fermeture d'une centrale nucléaire que les autorités souhaiteraient conserver mais Bruxelles a demandé l'arrêt.
Ils ont approuvé à 90% ce report, mais ils ont été moins de 50% à se prononcer. Le référendum a donc échoué. Il n’était que consultatif. Les avis sont relativement unanimes. La Lituanie s’est privée d’un argument de plus pour convaincre l’Europe des difficultés énergétiques qui l’attendent.
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