Article publié le 14/10/2008 Dernière mise à jour le 14/10/2008 à 05:57 TU
Avec notre correspondant à New York, Pierre-Yves Dugua
Derrière ce rebond, le plus marqué de Wall Street depuis 1932, il y a d’abord un phénomène technique. Après huit séances consécutives de forte baisse, un redressement de Wall Street était bien sûr très probable.
Ce qui l’a rendu aussi spectaculaire sont les mesures concrètes et coûteuses de sauvetage des banques européennes annoncées et l’anticipation d’un programme du Trésor américain prévoyant l’entrée de l’Oncle Sam dans le capital de dizaine d’établissements financiers.
L'Etat actionnaire de milliers d'établissements bancaires
250 des 700 milliards de dollars accordés au Trésor par le Congrès dans le cadre du plan Paulson seraient consacrés à cet objectif. Les banques éligibles devront se porter volontaire et être en situation seine. Elles sont encouragées à lever en même temps des fonds propres auprès du secteur privé.
L’Etat fédéral américain compte souscrire à des actions préférentielles et s’abstenir de siéger au Conseil d’administration des banques. Le gouvernement des Etats-Unis pourrait par ailleurs garantir tous les dépôts bancaires non rémunérés ainsi que les crédits interbancaires.
Le rebond de Wall Street traduit en fait le sentiment que les pouvoirs publics emploient enfin les grands moyens pour débloquer les marchés de crédits. En revanche, personne n’en conclut que la crise est finie ou que la récession sera évitée.