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Crise financière

Un vent d'optimisme souffle sur les bourses mondiales

par  RFI

Article publié le 14/10/2008 Dernière mise à jour le 14/10/2008 à 10:56 TU

Les places financières ouvrent en hausse, l'espoir renaît sur les marchés.(Photo : Reuters)

Les places financières ouvrent en hausse, l'espoir renaît sur les marchés.
(Photo : Reuters)

Les places financières asiatiques ont de nouveau ouvert en nette hausse et confirment leur rebond. Wall Street et les bourses européennes se sont aussi envolées, après l'annonce d'un plan européen de 1 700 milliards d'euros pour relancer la machine bancaire et les Etats-Unis s'apprêtent aujourd'hui à annoncer de nouvelles mesures.

L'action vigoureuse et coordonnée des gouvernements européens semble avoir enfin enrayé la chute des marchés mondiaux et aux Etats-Unis, le Trésor américain s'apprête à annoncer une nouvelle version de son plan de sauvetage du système financier, plan dont on s'aperçoit qu'il est très influencé par les mesures prises en Europe.

En effet, le plan Paulson dans sa première mouture, prévoyait de racheter les créances douteuses des banques mises en danger par l'accumulation de crédits hypothécaires à risque. Ces rachats peuvent aller jusqu'à 700 milliards de dollars. Mais le président Bush doit faire dans les heures qui viennent une déclaration qui sera suivie de l'annonce d'un plan remanié qui prévoit, cette fois, l'entrée directe de l'Etat américain dans le capital de très nombreuses banques, en achetant des actions. Le Wall Street Journal parle de plusieurs milliers d'établissements. C'est une intervention publique de 250 milliards de dollars, beaucoup plus directe que la formule précédente, à l'image de celle décidée par les gouvernements européens.

Envisager l'après-crise financière

La crise financière passée, il va falloir s'attaquer à ses conséquences sur l'économie réelle, c'est-à-dire le ralentissement économique, la récession déjà amorcée dans plusieurs pays, et la remontée du chômage que cela implique. La presse britannique souligne que la dégringolade économique ne fait que commencer. C'est pourquoi le  Premier ministre australien vient d'annoncer un plan de 7 milliards de dollars pour soutenir la croissance et venir en aide aux ménages, retraités et familles notamment, qui, au bout du compte seront les victimes de la crise.

Sous des formes adaptées à leur situation d'autres pays vont suivre : le Premier ministre français François Fillon a promis pour bientôt des mesures de lutte contre la remontée du chômage et aux Etats-Unis, Nancy Pelosi, la présidente de la Chambre des représentants prévoit, immédiatement après l'élection présidentielle du 4 novembre, une session extraordinaire du Congrès pour voter un plan de relance de l'économie avec pour objectif ambitieux de « reconstruire l'Amérique ».

Le Japon retrouve le moral


Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles

La bourse de Tokyo se félicite de la décision du ministère japonais des Finances d’alléger les restrictions sur les sociétés qui veulent racheter leurs actions. Le ministère envisage aussi de réduire l’influence des ventes à découvert de la part des hedge funds, les fonds spéculatifs, pour stabiliser la bourse de Tokyo.

Mais plus que tout, c’est la décision de la première banque japonaise Mitsubishi UFJ de sauver de la faillite Morgan Stanley qui redonne le moral à la bourse de Tokyo. Le titre de la banque américaine a augmenté de 85% après que Mitsubishi eut renégocié son accord avec elle. Les banques japonaises rachètent des pans entiers de Wall Street.

La Grande-Bretagne montre la voie

La bourse de Tokyo salue aussi l’exemple de la Grande-Bretagne dans la recherche d’une solution à cette crise financière. « Depuis des semaines, les marchés disaient qu’il était nécessaire de nationaliser en partie les banques au lieu de suivre le plan du secrétaire américain au Trésor, Henry Paulson, de rachat de leurs mauvaises dettes », déclare un économiste de la banque Mizuho à Tokyo.

La Grande-Bretagne montre la voie aux Etats-Unis qui doivent aujourd’hui annoncer des mesures semblables.

Dossier spécial

(Photo : Reuters/montage RFI)