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Russie

A peine ouvert, le procès Politkovskaïa est reporté

par  RFI

Article publié le 15/10/2008 Dernière mise à jour le 15/10/2008 à 15:34 TU

L'opposant Garry Kasparov devant le portrait d'Anna Politkovskaïa, à Moscou le 30 août 2008.(Photo: AFP)

L'opposant Garry Kasparov devant le portrait d'Anna Politkovskaïa, à Moscou le 30 août 2008.
(Photo: AFP)

C'est le 17 novembre prochain que débutera réellement le procès d'Anna Politkovskaïa. Trois hommes devaient être jugés à partir de ce mercredi devant un tribunal militaire de Moscou pour le meurtre de la journaliste Anna Politkovskaïa, dont les reportages sur les violations des droits de l'homme et la corruption en Tchétchénie dérangeaient le Kremlin. Un procès dénoncé par les organisations de défense des droits de l'homme.

Les défenseurs d'Anna Politkovskaïa n'attendent rien de bon de ce procès. Le ou les commanditaires n'ont pas été retrouvés et les trois accusés, un ancien officier de police qui aurait fourni une aide matérielle à l'assassin et deux frères tchétchènes qui aurait surveillé la journaliste pour le compte de leur frère, le tireur présumé toujours en fuite, clament leur innocence.

Le 7 octobre 2006, quand Anna Politkovskaïa a été assassinée devant chez elle à Moscou, tous les regards étaient tournés vers le jeune président tchéchène. Anna Politovskaïa, qui avait enquêté sur lui aurait pu témoigner des exactions qu'il a commises avant d'arriver au pouvoir.

Thèse discutable

Mais le parquet russe, jusqu'il y a encore quelques mois, privilégiait la piste de l'homme d'affaires russe Boris Berezovski, opposant notoire à Vladimir Poutine. Il est refugié à Londres et la justice russe réclame son extradition.

« Le mobile aurait été de montrer qu'en Russie, on peut tuer en plein jour des personnalités connues, et que les forces de l'ordre sont incapables d'élucider l'affaire », disait alors le procureur général. Une thèse discutable qui est en train de se transformer en simple constat.

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