Article publié le 16/10/2008 Dernière mise à jour le 17/10/2008 à 15:25 TU
Ce mercredi s’est ouvert la deuxième Conférence internationale sur les énergies marines renouvelables, à Brest, en Bretagne. La manifestation réunit jusqu'au 17 octobre des scientifiques, des industriels ou des usagers de la mer pour définir les objectifs des énergies marines.
L’énergie des vagues pourrait contribuer pour 10 % de la demande d'électricité dans le monde.
(Photo : DR)
Avec notre envoyée spéciale à Brest, Joëlle Marcellot
On connaissait le vent dans les voiles des bateaux, peut-être faudra-t-il s’habituer à voir le dieu Eole faire tourner des milliers de moulins non loin de nos côtes. Et le vent n’est pas la seule énergie à faire rêver.
Celle des vagues pourrait elle aussi être utilisée. Son nom : le houlomoteur. Selon le Conseil mondial de l’énergie, 10% de la demande d’électricité dans le monde par an pourrait être couverte par l’énergie des vagues.
Et comme une richesse énergétique peut en cacher beaucoup d’autres, le sel et les algues sont aussi exploitables. Exit le pétrole responsable des émissions de gaz à effet de serre, exit aussi les agrocarburants, trop gourmands en eau, bienvenue aux algocarburants !
La production des algues est estimée à 60 000 litres par hectare et par an, contre 6 000 litres pour celle de l’huile de palme, un des meilleurs rendements terrestres. Avec la crise énergétique et le réchauffement climatique, l’énergie issue de la mer est loin d’être une science-fiction. Reste à trouver un cadre juridique, ce qui devrait être fait d’ici à 2010, le temps pour les chercheurs de trouver de nouvelles technologies sûres et fiables dans une mer qui peut se révéler redoutable à force d’énergie.
Président de l'Institut français de la mer
« La France a des atouts énormes. »
La mer, source d'énergie