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France / Banque

L'ex-patron de la Caisse d'Epargne saute sans parachute

par  RFI

Article publié le 20/10/2008 Dernière mise à jour le 20/10/2008 à 22:53 TU

Signe des temps et du besoin de moraliser les comportements de certaines banques : trois dirigeants de la Caisse d'Epargne ont démissionné, hier soir, à l'issue d'un conseil de surveillance extraordinaire. Tout le week-end, les autorités politiques avaient demandé des sanctions après la perte de 600 millions d'euros.

Charles Milhaud, le président démissionnaire de la Caisse d'Epargne refuse ses indemnités de départ.(Photo : Reuters)

Charles Milhaud, le président démissionnaire de la Caisse d'Epargne refuse ses indemnités de départ.
(Photo : Reuters)

Dans sa lettre de départ, Charles Milhaud « accepte », c'est le terme employé, « l'entière responsabilité » de la perte essuyée par le groupe. Le président de la banque présente sa démission, après un conseil de surveillance exceptionnel, réuni dans l'urgence, et qui a duré plus de six heures. Il sera remplacé par Bernard Comolet, jusqu'à présent président de la Caisse d'Epargne d'Ile-de-France.

Charles Milhaud ne demande, finalement, « aucune indemnité » de départ. Il ne bénéficiera donc pas de parachute doré. Démission aussi pour le directeur général du groupe, Nicolas Mérindol, qui était jusqu'à présent considéré comme l'héritier naturel de Charles Milhaud, et qui était susceptible de lui succéder dès l'année prochaine. Nicolas Merindol précise qu'il ne s'estime « pas directement responsable » des crises que traverse la Caisse d'Epargne, et qu'il entend rester « au service » du groupe. Il pourrait donc être amené à y assumer d'autres fonctions.

Le troisième à faire ses bagages est Julien Carmona, membre du directoire en charge des finances et des risques. Vendredi dernier, la Commission bancaire, l'autorité de tutelle des banques, a lancé une enquête pour déterminer les véritables causes qui ont conduit à la perte des 600 millions d'euros. Cette triple démission survient avant même que la Commission n'ait rendu ses conclusions.

A écouter

Jean-Paul Krief

« Monsieur Sarkozy ne fait que changer des hommes, c'est uniquement du discours, c'est se servir d'une situation telle qu'il y a aujourd'hui et de la crise financière pour apparaître comme un sauveur. »

20/10/2008