Article publié le 21/10/2008 Dernière mise à jour le 21/10/2008 à 03:48 TU
Avec notre correspondante à Atlanta, Anne Toulouse
Personne ne souhaiterait à son pire ennemi d’auditionner devant la commission du budget de la Chambre à deux semaines d’une élection importante. Tous les représentants doivent défendre leur siège et tous rentrent d’un week-end dans leur circonscription dont ils ont eu à cœur de relayer le mécontentement.
Dans les questions souvent plus longues que les réponses, ils ont décrit l’incompréhension voire même la colère des électeurs devant un plan de sauvetage qui apparait à une majorité de l’opinion comme une prime à ceux qui sont à l’origine du problème. L’un des représentants à même demandé au président de la réserve fédérale : « Voulez-vous expliquer à mes électeurs en quoi cela serait pire si nous n’avions pas voté ce plan ».
Optimisme
Ben Bernanke s’est pour la première fois montré ouvert à un autre plan de relance de l’économie qui s’adresserait directement aux ménages comme celui qui a attribué 1 200 dollars à tous les foyers fiscaux il y a quelques mois. La Chambre des représentants a déjà passé une amorce de plan de ce type mais il est douteux qu’une telle loi soit votée par les deux Chambres et signée par le président en période électorale ou avant que le nouveau président prenne ses fonctions, dans trois mois jour pour jour.
La Bourse a également décelé avec optimisme dans les propos de Ben Bernanke la possibilité d’une nouvelle baisse des taux d’intérêts lorsque la Réserve fédérale se réunira la semaine prochaine.