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Afghanistan

20 ans de prison pour blasphème

Article publié le 22/10/2008 Dernière mise à jour le 22/10/2008 à 10:38 TU

Le jeune journaliste afghan Perwiz Kambakhsh, accusé de blasphème et condamné à mort au début de l'année, a vu sa peine commuée à 20 ans de prison par un tribunal de Kaboul. Sa condamnation avait suscité un tollé dans le monde et de nombreux appels avaient été lancés à l'adresse du président Karzaï.
Avec notre correspondante à Kaboul, Constance de Bonaventure

Le journaliste Perwiz Kambakhsh, lors d'une audience au tribunal de Kaboul, mardi 21 octobre 2008.(Photo : Reuters)

Le journaliste Perwiz Kambakhsh, lors d'une audience au tribunal de Kaboul, mardi 21 octobre 2008.
(Photo : Reuters)

Son crime : avoir distribué des tracts accusant le prophète Mahomet d’ignorer les droits de la femme. Perwiz Kambakhsh, journaliste afghan de 23 ans, avait été condamné à mort en janvier dernier pour avoir, selon la justice locale, blasphémé l’islam en interprétant de manière erronée des versets du Coran.

Malgré de nombreuses pressions internationales, le Sénat afghan avait confirmé la condamnation à mort du jeune journaliste. Perwiz Kambakhsh a alors appelé à Hamid Karzaï d’intervenir. C’était son dernier recours.

Le président afghan a sans doute été sensible aux réactions des nations occidentales. Perwiz Kambakhsh est finalement condamné à vingt ans de prison et selon son avocat, il peut encore faire appel pour alléger sa peine.

En Afghanistan, la justice est tenue par les autorités religieuses. Tout ce qui est contraire à l’islam peut donc être puni de mort. Même si la Constitution afghane de 2001 défend la liberté d’expression, beaucoup d’obstacles entravent encore le travail des journalistes afghans. Ici la liberté de la presse reste une réalité bien fragile.