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Italie

Démonstration de force de la gauche italienne

Article publié le 25/10/2008 Dernière mise à jour le 25/10/2008 à 21:00 TU

Rome recouverte d'une marée de drapeaux rouge et vert, aux couleurs du Parti démocrate, c'est un pari réussi pour la gauche italienne ce dimanche en Italie. 2,5 millions de personnes, selon les organisateurs, 200 000 selon la police, ont battu le pavé pour « sauver l'Italie du gouvernement Berlusconi ». Parmi les nombreux griefs de la gauche, la réforme de l'Education prônée par le gouvernement.

Les manifestants anti-gouvernementaux du Parti démocrate arrivent au Cirque Maxime à Rome, le 25 octobre 2008.    (Photo : Reuters)

Les manifestants anti-gouvernementaux du Parti démocrate arrivent au Cirque Maxime à Rome, le 25 octobre 2008.
(Photo : Reuters)

 
Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir

Cette  manifestation représente incontestablement une revanche pour Walter Veltroni, le leader du Parti démocrate, six mois après son échec aux élections législatives.

« La lune de miel entre Silvio Berlusconi et le pays est terminée », s’est réjouit l’un des dirigeants de la gauche, Massimo D’Alema après avoir annoncé au Cirque Maxime – point d’arrivée de la manifestation – la présence à Rome de « deux millions d’Italiens venus de tout le pays ». Et ce grâce à des centaines d’autocars et de train affrétés pour les transporter gratuitement…

Il est vrai que cela fait des années que l’on n’avait vu une forêt aussi dense de drapeaux rouges et verts dans les rues de la capitale. Signe concret de la déception de nombreux électeurs, face à leurs attentes. Mais aussi de la capacité du Parti démocrate à fédérer les mécontentements. Walter Veltroni a d’ailleurs affirmé peu avant d’achever son discours : « Nous sommes devenus la plus grande force réformiste dans l’histoire de l’Italie ! »

Le thème le plus brûlant, qui risque de donner bien du fil à retordre au gouvernement Berlusconi, est celui de la réforme de l’Education. Elle est très fortement contestée – au- delà des appartenances politiques – car elle prévoit des coupes drastiques dans les budgets des écoles primaires et des universités, lesquelles entraîneront, selon les syndicats, la suppression de 150 000 postes d’enseignants et de chercheurs universitaires au cours des trois prochaines années.

Cette réforme prévoit aussi la transformation des universités en fondations privées, ce qui inquiète autant les étudiants et leur famille que les professeurs.