Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Italie

Journée de grève et de manifestations contre la politique de Berlusconi

Article publié le 17/10/2008 Dernière mise à jour le 18/10/2008 à 03:19 TU

L'automne s'annonce chaud pour le gouvernement de Silvio Berlusconi en Italie si l'on en juge au nombre de personnes vendredi dans les rues des grandes villes italiennes : Milan, Rome, Bologne, Florence ou encore Palerme. Silvio Berlusconi affrontait sa première grande grève depuis son retour au pouvoir au printemps. Selon les organisateurs, pas moins de 500 000 personnes, étudiants, enseignants et autre travailleurs, ont défilé. A l'origine de ce mouvement, il y a trois syndicats autonomes, proches de la gauche radicale.
Des manifestations ont eu lieu contre la politique du gouvernement Berlusconi dans les grandes villes italiennes, le 17 octobre 2008. Dans les rues de Milan, les manifestants ont défilé contre la réforme de l'Education derrière une grande banderole où était inscrit : «&nbsp;<em>L'école n'est pas à vendre&nbsp;</em>». (Photo : AFP)

Des manifestations ont eu lieu contre la politique du gouvernement Berlusconi dans les grandes villes italiennes, le 17 octobre 2008. Dans les rues de Milan, les manifestants ont défilé contre la réforme de l'Education derrière une grande banderole où était inscrit : « L'école n'est pas à vendre ».
(Photo : AFP)


Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir

Ils réclament avant tout une augmentation des salaires les plus bas et des retraites minimum, ainsi que plus de mesures de sécurité dans le travail, un problème dramatique en Italie. Pour preuve : rien qu’en l’espace de ces dernières heures, cinq ouvriers ont perdu la vie.

Ils protestent aussi et très vivement contre la réforme de l’Education, qui prévoit la suppression de plus de 100 000 postes en trois ans et une réduction des horaires scolaires dans les écoles. Dès 2009, il n’y aurait plus que 24 heures de cours par semaine, au lieu de 32 aujourd’hui.

Par ailleurs, cette réforme réintroduit l’enseignant unique dans les classes, alors que depuis plus de vingt ans, en Italie, on compte trois enseignants pour deux classes, dans toutes les écoles maternelles et primaires publiques.

De son côté, le Parti démocrate, qui est la principale force d’opposition, a appelé à une manifestation nationale le 25 octobre pour « sauver l’Italie », tandis que les confédérations syndicales ont confirmé la grève générale du secteur enseignement pour le 30 octobre, et celle des professeurs universitaires pour le 14 novembre.