Article publié le 26/10/2008 Dernière mise à jour le 26/10/2008 à 18:23 TU
Tzipi Livni, chef du parti israélien Kadima, s'adresse aux médias après son entretien avec le président Shimon Peres, le 26 octobre à Jérusalem.
(Photo : Reuters)
Tzipi Livni l'a annoncé en direct à la télévision israélienne : la chef du parti Kadima renonce à former un gouvernement de coalition et elle appelle à des élections législatives anticipées « le plus vite possible ». Les négociations avec ses alliés potentiels n'ont donc rien donné. Elle a dit qu'elle refusait de brader son gouvernement et de « céder au chantage ». La balle est désormais dans le camp du président Shimon Peres. A lui de décider s'il convoque des élections anticipées ou s'il confie le soin de former un gouvernement à un autre député. Le chef de l'Etat a dit qu'il consulterait d'abord les partis politiques avant de se prononcer.
Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul
La chef du Kadima, Tzipi Livni a donc reconnu son échec. « Ces derniers jours, j’ai constaté que les demandes des partenaires éventuels, tant sur le plan politique qu’économique, étaient irrecevables », dit-elle. « Il y a un prix que je ne suis pas prête à payer, pour siéger à la tête d’un gouvernement incapable de gouverner ».
Madame Livni demande que les élections soient organisées au plus vite. « Le peuple doit maintenant choisir ses dirigeants, et celui d’entre nous, le plus digne d’œuvrer pour le bien du pays », a-t-elle déclaré.
Shimon Peres remercie Tzipi Livni : « Je suis étonné que vous soyez venue avant la fin de la période qui vous était impartie », dit-il. « C’est tout simplement que j’ai compris que la tâche était devenue impossible », répond Madame Livni.
Coup de théâtre en début d’après-midi, alors que Tzipi Livni était déjà en route pour la présidence, elle rebrousse chemin pour des négociations de dernière minute, selon certains.
Alors maintenant, dans les jours qui viennent, le président israélien va convoquer à nouveau tous les groupes parlementaires pour un nouveau tour de consultation et en principe il devrait opter pour la seule option qui semble plausible pour l’instant : des élections anticipées qui devraient avoir lieu à la mi-février.
Universitaire spécialiste du système politique israélien
« Il ne devrait rien se passer sur le plan des relations avec les Palestiniens pendant une période d'au moins quatre à cinq mois. »
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