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Bangladesh

Cheikh Hasina de retour sur le terrain pour les législatives

par  RFI

Article publié le 06/11/2008 Dernière mise à jour le 29/12/2008 à 18:14 TU

L'ancienne Premier ministre Cheikh Hasina a donné une conférence de presse à son arrivée à Dacca ce 6 novembre 2008.(Photo : Reuters)

L'ancienne Premier ministre Cheikh Hasina a donné une conférence de presse à son arrivée à Dacca ce 6 novembre 2008.
(Photo : Reuters)

La dirigeante de la Ligue Awami est rentrée au Bangladesh, ce jeudi, après cinq mois passés aux Etats-Unis. Officiellement, pour raison médicale... Cheikh Hasina a été accueillie par une foule de supporters. Près de 100 000 personnes se sont rendues à l'aéroport de Dacca, qui ont profité de l'allègement de l'état d'urgence, à moins de deux mois des élections générales.

Le retour de Hasina consacre d'abord et surtout un échec. Celui du gouvernement intérimaire en place qui n'a pas réussi à renouveler la scène politique bangladaise.

C'était l'un des principaux objectifs du quasi coup d'Etat de janvier 2007. En reportant sine die les légistatives et en décrétant l'état d'urgence, l'exécutif de transition et les militaires, voulaient se donner le temps de susciter la création de nouveaux partis ou, au moins, d'en finir avec la mainmise de Hasina sur la Ligue Awami et aussi de Khaleda Zia, sa grande rivale, sur le BNP, l'autre grand parti bangladais.

Malgré l'incarcération des deux femmes, l'arrestation de nombreux cadres de deux partis et les multiples poursuites judiciaires pour corruption, il n'y a eu aucun changement de paysage politique. Aucune dissidence de poids non plus au sein de la Ligue ou du BNP.

Les militaires ont dû renoncer à forcer les deux ex-Premiers ministres à l'exil. Leurs partis menaçant sinon de boycotter les législatives fixées au 18 décembre. Scrutins dont la seule véritable nouveauté résidera dans la validité des listes électorales. Pour la première fois, les Bangladais se rendront aux urnes avec une carte d'identité.