Article publié le 06/11/2008 Dernière mise à jour le 06/11/2008 à 17:03 TU
La zone tribale de Bajaur est l'une des sept zones tribales situées le long de la frontière pakistano-afghane.
(Carte : RFI)
L'attaque a visé une réunion de chefs d'une tribu pachtoune dans la zone tribale de Bajaur. Il y a au moins dix-sept tués et une quarantaine de blessés. La bombe a explosé alors que les notables de la tribu Salarzai, favorable au gouvernement, se réunissaient pour mettre au point un plan afin de chasser les combattants activistes de cette région située dans le nord-ouest du pays. C'est la deuxième fois en moins d'un mois qu'une telle réunion tribale est visée par un attentat. Le 10 octobre, plus de 50 personnes avaient péri.
Avec notre correspondante à Islamabad, Nadia Blétry
Ce sont des chefs de tribus qui étaient visés par l’attentat de jeudi.
Un homme s’est fait exploser au moment où se tenait, une jirga, une assemblée traditionnelle pachtoune. Les chefs de tribus alliés au gouvernement s’étaient réunis pour mettre au point une stratégie de lutte contre les talibans, dans la zone tribale de Bajaur, frontalière de l’Afghanistan.
Depuis quelques mois, une vaste offensive militaire pakistanaise a été lancée contre ce district, réputé pour abriter des militants et des combattants étrangers, proches des réseaux al-Qaïda. La zone tribale a été pilonnée par l’armée et près de 300 000 personnes ont dû fuir leur région pour échapper aux bombardements.
Pour prêter main forte au gouvernement, des chefs de tribus ont levé des lashkars, autrement dit, des milices villageoises. Mais ces alliés du gouvernement sont à présent devenus des cibles pour les militants. Au début du mois d’octobre, c’est dans une autre zone tribale, celle d'Orakzai qu’a été commis un attentat-suicide, dirigée contre une jirga, favorable au gouvernement.
La population qui s’est organisée pour s’opposer aux militants est maintenant en première ligne.
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